Olaf Scholz emboîte le pas au président américain Joe Biden et au chef de l'Etat français Emmanuel Macron, qui ont aussi leur propre compte sur cette plateforme développée par l'entreprise chinoise ByteDance, et ce malgré les inquiétudes en matière de désinformation la concernant.
Son principe à l'origine consiste à partager de brèves vidéos de danse ou des défis en tout genre. En ajoutant TikTok à sa panoplie de canaux de communication, la chancellerie entend «augmenter l'offre d'information aux citoyens», a souligné le porte-parole du chancelier Steffen Hebestreit.
Olaf Scholz lui-même a annoncé le lancement depuis un autre réseau. «Je ne danse pas. Promis», a-t-il écrit sur son compte X. Promesse effectivement tenue dans sa première vidéo tournée à la chancellerie, qui montre un plan se rapprochant d'un sofa blanc où est posé un cartable noir avant de se tourner vers un bureau où est assis le chancelier.
Risques de propagande
Ce compte «permettra de jeter un coup d'oeil dans les coulisses du travail gouvernemental», a souligné M. Hebestreit, ajoutant que son lancement, le jour même où a été annoncée une visite de trois jours d'Olaf Scholz en Chine, est l'effet du «hasard».
Joe Biden a ouvert un compte en février dans l'espoir d'atteindre les jeunes en cette année électorale pour lui. Cela ne l'a pas empêché d'émettre son «inquiétude» à propos de la plateforme lors d'un entretien téléphonique avec Xi Jinping début avril.
Des responsables occidentaux se sont alarmés de la popularité de TikTok auprès des jeunes, de l'éventuel accès des autorités chinoises aux données des utilisateurs et de leur capacité à faire de la propagande sur la plateforme.
En mars, la Chambre américaine des représentants a adopté un texte prévoyant de contraindre la maison-mère ByteDance à vendre TikTok, sous peine d'interdiction aux États-Unis.