Avec un score surprise de plus de 23% des suffrages, "Continuons le changement" fait quasi jeu égal avec le parti conservateur Gerb de l'ancien Premier ministre Boïko Borissov (près de 25%), selon les estimations de sortie des urnes.

Mais ce dernier, affaibli par les protestations massives de l'été 2020, ne devrait pas être en mesure de gouverner faute d'allié, de l'avis des politologues.

Ce qui laisse le champ libre à Kiril Petkov et Assen Vassilev, qui se sont lancés en septembre à la conquête du pouvoir après avoir séduit les Bulgares par leur action au sein du gouvernement intérimaire.

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"La Bulgarie prend un nouveau chemin", s'est félicité M. Petkov, apparu tout sourire devant une nuée de photographes et caméras.

Après l'échec des deux précédents scrutins, en avril puis juillet 2021, faute d'accord de coalition entre les partis, ce duo réussira-t-il dans une mission de son propre aveu "difficile" ?

Dans les bureaux de vote, les électeurs étaient partagés entre lassitude et mince espérance.

"J'espère que nous aurons enfin un nouveau gouvernement pour une meilleure vie", confiait dans la matinée Stanka Lenkova, une retraitée de 73 ans, dans un bureau de la banlieue de Sofia. Mais d'autres, avant de glisser leur bulletin dans l'urne, craignaient "que ce soit en vain".

Cancre de la vaccination

De nombreux Bulgares ne se sont même pas déplacés: le taux de participation était estimé à environ 40%.

À l'unisson, les différents responsables politiques ont dit leur détermination à sortir de l'impasse inédite depuis la fin du régime communiste.

"La Bulgarie a besoin d'un gouvernement qui fonctionne normalement", avait plaidé Kiril Petkov après avoir voté dans la capitale.

Parmi les sujets urgents à traiter, la gestion de la crise sanitaire. Car le cabinet intérimaire apparaît impuissant face à la dégradation de la situation.

Les hôpitaux sont débordés par les cas de coronavirus et près de 200 personnes succombent chaque jour, dans ce pays des Balkans où moins d'un quart des 6,9 millions d'habitants est complètement vacciné, pire performance de l'UE.

Le taux de mortalité y est un des plus élevés au monde, sur fond de vétusté du système de santé. Trois patients sont décédés ce week-end dans l'incendie d'un établissement hospitalier.

Soif de changement

Un "chaos" dénoncé par M. Borissov, et qui pourrait se poursuivre.

Les deux nouveaux venus "sont très enthousiastes" mais ont peu d'expérience, prévient Boriana Dimitrova, directrice de l'institut de sondages Alpha Research. Elle pronostique une coalition "instable" du fait des divergences d'idées.

M. Petkov et son acolyte Assen Vassilev, rencontré sur les bancs d'Harvard, détonnent dans le paysage politique bulgare.

Leur objectif : "éradiquer la corruption", dans ce pays dernier du classement au sein de l'UE.

Les deux hommes se sont dits prêts au "compromis" et "très ouverts au dialogue" pour mettre sur pied une coalition.

"Gauche, centre ou droite, peu importe", assure Kiril Petkov. "Si nous pouvons stopper" la corruption "et redistribuer l'argent pour le bien-être des contribuables, alors nous devrions pouvoir nous entendre avec de nombreux partis".

Radev vers la victoire-

Mais les voix "du changement" ne suffiront pas. Selon les experts, il leur faudra sans doute s'allier avec les socialistes du PSB (environ 14% des voix), dont l'image est entachée par un passage au pouvoir désastreux dans les années 1990.

Parallèlement aux législatives, les Bulgares élisaient aussi dimanche leur président.

Roumen Radev, candidat à sa succession, fait la course en tête à l'issue du premier tour avec 49% des suffrages, contre 25% pour son plus proche concurrent, le recteur de l'université de Sofia Anastas Gerdjikov, appuyé par Gerb.

M. Radev, ennemi juré de Boïko Borissov, a salué les résultats des élections, signe que "la société veut rompre avec la corruption et l'arbitraire".

Les partis parlementaires ont désormais "la tâche impérative de former un gouvernement réformateur, anti-corruption et social", a-t-il exhorté.

Avec un score surprise de 26% des suffrages, selon les nouveaux décomptes des instituts de sondage, "Continuons le changement" dépasse le parti conservateur Gerb de l'ex-Premier ministre Boïko Borissov (23%), initialement donné premier. Les résultats partiels officiels ne seront publiés que lundi.

Le champ serait donc libre pour Kiril Petkov et Assen Vassilev, qui se sont lancés en septembre à la conquête du pouvoir après avoir séduit les Bulgares par leur action au sein du gouvernement intérimaire.

"La Bulgarie prend un nouveau chemin", s'est félicité M. Petkov, apparu tout sourire devant une nuée de photographes et caméras. "Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour la doter d'un gouvernement normal".

Après l'échec des deux précédents scrutins, en avril puis juillet 2021, faute d'accord de coalition entre les partis, ce duo réussira-t-il dans une mission de son propre aveu "difficile" ?

Cancre de la vaccination

Dans les bureaux de vote, les électeurs étaient partagés entre lassitude et optimisme modéré.

"J'espère que nous aurons enfin un nouveau gouvernement pour une meilleure vie", confiait Stanka Lenkova, une retraitée de 73 ans venue voter dans la banlieue de Sofia.

De nombreux Bulgares ne se sont même pas déplacés: le taux de participation était estimé à quelque 40%.

À l'unisson, les différents responsables politiques ont dit leur détermination à sortir de l'impasse inédite depuis la fin du régime communiste.

Parmi les sujets urgents à traiter, la gestion de la crise sanitaire. Car le cabinet intérimaire apparaît impuissant face à la dégradation de la situation.

Les hôpitaux sont débordés par les cas de coronavirus et près de 200 personnes succombent chaque jour, dans ce pays des Balkans où moins d'un quart des 6,9 millions d'habitants est complètement vacciné, pire performance de l'UE.

Le taux de mortalité y est un des plus élevés au monde, sur fond de vétusté du système de santé. Trois patients sont décédés ce week-end dans l'incendie d'un établissement hospitalier.

"Jeter des ponts"

Un "chaos" dénoncé par M. Borissov, déchu en avril après une décennie de pouvoir, et qui pourrait se poursuivre.

Les deux nouveaux venus "sont très enthousiastes" mais ont peu d'expérience, prévient Boriana Dimitrova, directrice de l'institut de sondages Alpha Research. Elle pronostique une coalition "instable" du fait des divergences d'idées.

M. Petkov et son acolyte Assen Vassilev, rencontré sur les bancs d'Harvard, détonnent dans le paysage politique bulgare.

Leur objectif : "éradiquer la corruption", dans ce pays dernier du classement au sein de l'UE.

Les deux hommes se disent prêts au "compromis" et "très ouverts au dialogue" pour mettre sur pied une coalition.

"Gauche, centre ou droite, peu importe", assure Kiril Petkov, qui brigue le poste de Premier ministre. "Si nous pouvons stopper" la corruption "et redistribuer l'argent pour le bien-être des contribuables, alors nous devrions pouvoir nous entendre avec de nombreux partis".

"Ils sont en mesure de jeter des ponts entre la droite et la gauche", confirme Ivailo Ditchev, de l'université de Sofia.

'Rompre avec la corruption'

Mais les voix "du changement" ne suffiront pas. Selon les experts, il leur faudra sans doute s'allier avec les socialistes du PSB (environ 11% des voix), dont l'image est entachée par un passage au pouvoir désastreux dans les années 1990.

Parallèlement aux législatives, les Bulgares élisaient aussi dimanche leur président.

Roumen Radev, candidat à sa succession, fait la course en tête à l'issue du premier tour avec plus de 49% des suffrages, contre 24% pour son plus proche concurrent, le recteur de l'université de Sofia Anastas Gerdjikov, appuyé par Gerb.

M. Radev, ennemi juré de Boïko Borissov, a salué les résultats des élections, signe que "la société veut rompre avec la corruption et l'arbitraire".

Les partis parlementaires ont désormais "la tâche impérative de former un gouvernement réformateur, anti-corruption et social", a-t-il exhorté.