Inauguré en 1985, le dock A arrivera en fin de vie dans une dizaine d'années. Les avions étant devenus plus grands et les horaires plus denses, ses portes d'embarquement sont souvent toutes occupées. L'espace disponible devient étroit et les places assises de plus en plus rares pour les passagers en attente, ont rappelé les responsables de l'aéroport de Zurich mercredi face aux médias.
"Opération à coeur ouvert"
Une centaine d'avions se garent chaque jour au Dock A, soit un tiers du trafic de l'aéroport. Le bras du terminal ne peut donc être rasé du jour au lendemain. Le futur nouveau dock sera donc construit plus au nord, à quelques dizaines de mètres en parallèle à l'actuel qui restera en service durant le chantier avant d'être rasé, une fois son successeur inauguré.
Le futur dock étant raccordé au même terminal, sa construction "donnera lieu à une longue opération à coeur ouvert", a illustré le chef de l'immobilier de l'aéroport, Daniel Scheifele. Les travaux dureront deux à trois ans. Pendant ce temps et durant la destruction de l'ancien dock également, tout sera fait pour que cette "opération" n'entrave pas le trafic aérien.
Nouvelle tour de contrôle
Contrairement au dock actuel, son successeur sera construit presque entièrement en bois issu d'exploitations respectant le développement durable. Sa toiture laissera entrer la lumière à travers une large fente vitrée, flanquée de panneaux solaires. Le projet vainqueur du concours d'architecture prévoit aussi une nouvelle tour de contrôle qui émerge du bâtiment, tel un clocher au coeur d'un village.
Le futur dock A offrira davantage d'espace aux passagers et une vue plus généreuse sur le trafic aérien. Deux tiers de sa consommation en énergie seront donc couverts par l'installation solaire. Cette démarche doit aider l'aéroport de Zurich à se rapprocher de son objectif de zéro émission de CO2 en 2050.
Le projet vainqueur "Raumfachwerk" est l'oeuvre d'une équipe internationale dirigée l'architecte danois de renom, Bjarke Ingels. Celle-ci inclut le bureau BIG, basé à Copenhague et à New York, l'américain HOK et le zurichois 10:8.