Sur les réseaux sociaux, la représentante américaine au commerce Katherine Taï et l'ambassadeur britannique à Genève Simon Manley ont chacun posté des photos d'aubes qui reflètent le sentiment général. "C'est le moment important", a dit à Keystone-ATS une source proche des discussions.

Les négociations ont repris à 09h00 dans des formats de petits groupes, a-t-elle ajouté. Toutes les thématiques restent sur la table et les ministres en sont à l'étape des marchandages pour voir si un paquet global peut être obtenu.

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Prévue jusqu'à mercredi soir, la ministérielle entamée dimanche a été prolongée d'un jour pour éviter une déconvenue à une organisation qui doit montrer qu'elle est encore capable de fonctionner. Un objectif affiché notamment par le conseiller fédéral Guy Parmelin.

Suisse résolue

Pour autant, la Suisse reste en position délicate sur la question des exceptions à la propriété intellectuelle des vaccins contre le coronavirus. Alors que certains la blâment déjà pour un éventuel manque de consensus sur ce chantier, M. Parmelin a été offensif mercredi, ajoutant que Berne restait engagée pour un compromis.

"Certains pays cachent leur jeu", avait-il aussi affirmé. Pour la Suisse, un accord ne sera acceptable que s'il considère la propriété intellectuelle comme une solution dans cette affaire. Les ONG souhaitent davantage, notamment un élargissement aux médicaments et aux diagnostics sur lesquels le projet de texte ne prévoit qu'une discussion à démarrer dans les six mois après l'arrangement.

Déçues, elles ont encore accueilli mercredi M. Parmelin avec des pancartes demandant de mettre un terme à "l'inéquité" face au coronavirus. De son côté, la faîtière de la pharma s'oppose à tout dépassement de l'ADPIC.

Sécurité alimentaire

Parmi les autres thématiques, l'Inde, comme habituellement, discute âprement avec des exigences très importantes. Les Etats cherchent notamment un arrangement sur la pêche après plus de 20 ans de négociations sur les subventions, estimées jusqu'à 54 milliards de dollars par an. L'objectif est d'interdire celles pour un navire qui mènerait une pêche illégale, non déclarée ou non réglementée.

Mais aussi celles pour la surpêche dans des zones déjà trop utilisées. Dans un projet d'accord, des exemptions sont prévues pour les pays pauvres et ceux en développement avec un volume de pêche peu élevé.

Des divergences subsistent encore sur la sécurité alimentaire. La discussion la plus proche d'un accord est celle pour renoncer à toute restriction sur les exportations humanitaires au Programme alimentaire mondial (PAM). Ces négociations ont lieu alors qu'une crise menace en raison du blocage des exportations de céréales ukrainiennes. Selon l'ONU, des dizaines de millions de personnes supplémentaires pourraient être confrontées à une insécurité alimentaire.

Sur les réseaux sociaux, la représentante américaine au commerce Katherine Tai et l'ambassadeur britannique à Genève Simon Manley ont chacun posté des photos d'aubes qui reflètent le sentiment général. "C'est le moment important", a dit à Keystone-ATS une source proche des discussions.

Les négociations ont repris à 09h00 dans des formats de petits groupes, a-t-elle ajouté. Toutes les thématiques restent sur la table et les ministres en sont à l'étape des marchandages pour voir si un paquet global peut être obtenu.

Prévue jusqu'à mercredi soir, la ministérielle entamée dimanche a été prolongée d'un jour pour éviter une déconvenue à une organisation qui doit montrer qu'elle est encore capable de fonctionner. Un objectif affiché notamment par le conseiller fédéral Guy Parmelin.

Suisse résolue

Pour autant, la Suisse reste en position délicate sur la question des exceptions à la propriété intellectuelle des vaccins contre le coronavirus. Alors que certains la blâment déjà pour un éventuel manque de consensus sur ce chantier, M. Parmelin a été offensif mercredi, ajoutant que Berne restait engagée pour un compromis.

"Certains pays cachent leur jeu", avait-il aussi affirmé. Pour la Suisse, un accord ne sera acceptable que s'il considère la propriété intellectuelle comme une solution dans cette affaire. Les ONG souhaitent davantage, notamment un élargissement aux médicaments et aux diagnostics sur lesquels le projet de texte ne prévoit qu'une discussion à démarrer dans les six mois après l'arrangement.

Déçues, elles ont encore accueilli mercredi M. Parmelin avec des pancartes demandant de mettre un terme à "l'inéquité" face au coronavirus. De son côté, la faîtière de la pharma s'oppose à tout dépassement de l'ADPIC.

Sécurité alimentaire

Parmi les autres thématiques, l'Inde, comme habituellement, discute âprement avec des exigences très importantes. Les Etats cherchent notamment un arrangement sur la pêche après plus de 20 ans de négociations sur les subventions, estimées jusqu'à 54 milliards de dollars par an. L'objectif est d'interdire celles pour un navire qui mènerait une pêche illégale, non déclarée ou non réglementée.

Mais aussi celles pour la surpêche dans des zones déjà trop utilisées. Dans un projet d'accord, des exemptions sont prévues pour les pays pauvres et ceux en développement avec un volume de pêche peu élevé.

Des divergences subsistent encore sur la sécurité alimentaire. La discussion la plus proche d'un accord est celle pour renoncer à toute restriction sur les exportations humanitaires au Programme alimentaire mondial (PAM). Ces négociations ont lieu alors qu'une crise menace en raison du blocage des exportations de céréales ukrainiennes. Selon l'ONU, des dizaines de millions de personnes supplémentaires pourraient être confrontées à une insécurité alimentaire.

Le ministre indien du commerce Piyush Goyal a anticipé jeudi après-midi devant la presse "l'une des ministérielles les plus couronnées de succès depuis longtemps". "Nous allons prendre quelques solides décisions", aussi selon lui. L'OMC, en crise institutionnelle, cherche depuis plusieurs années à aboutir à un arrangement qui montrerait qu'elle est toujours capable d'avancer.

Le ministre indien admet lui-même que tout peut encore changer, les ministérielles de l'OMC n'étant pas exemptes de surprises. "Rien n'est encore fait", a-t-il insisté. L'importance des résultats de cette réunion sera décidée lors d'une discussion entre chefs de délégation, pas attendue avant la soirée.

Le paquet vers lequel les Etats s'acheminent est "assez bon", glisse à Keystone-ATS une source proche des négociations à Genève. Pour la Suisse du conseiller fédéral Guy Parmelin, la conférence est importante, elle qui est sous pression d'Etats et d'ONG depuis plus d'un an pour accepter une levée provisoire des brevets sur les technologies du coronavirus.

Pour Berne, la situation est claire. Elle a répété qu'une telle "dérogation de large portée" ne peut être approuvée. Sur la table, le projet de décision ne s'applique qu'aux vaccins, dont plus de 20 milliards de doses sont désormais déjà sur le marché. De quoi pousser certains ministres à se demander si cet accord est encore utile.

Pêche et aussi pandémie

Pour autant, en cas de consensus, les membres devront se retrouver au maximum d'ici six mois pour aborder la question des médicaments et des diagnostics. Les ONG, comme Médecins Sans Frontières (MSF) et la coalition Alliance Sud notamment, souhaitent une levée totale. A l'inverse, la pharma suisse s'oppose à tout élargissement des exceptions déjà existantes à l'OMC au travers de licences obligatoires.

Dans un projet de déclaration plus large, les membres reconnaîtraient l'importance de faciliter la fabrication et la distribution de toutes les technologies contre le coronavirus. L'Inde, le Sri Lanka et d'autres acteurs auront tenté en vain pendant les négociations d'élargir cet engagement à toute future pandémie, selon une source proche des négociations.

Une approche qui aurait été impossible à soutenir pour la Suisse qui ne souhaite pas avoir à bloquer le consensus à l'OMC. De son côté, la directrice générale de l'organisation Ngozi Okonjo-Iweala a fait de la réponse du commerce mondial à la pandémie son chantier numéro un.

Sur la pêche aussi, un accord semble proche après plus de 20 ans de discussions. A priori, seules les subventions contribuant à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée seraient interdites. En revanche, celles sur la surcapacité et la surpêche seraient pour le moment exclues de tout durcissement.

Américaine déjà partie

Les subventions à la pêche sont estimées au total jusqu'à 54 milliards de dollars par an. Selon l'ONU, 90% des stocks marins sont exploités ou surexploités.

Dans d'autres projets de décisions ou déclarations, les achats alimentaires humanitaires du Programme alimentaire mondial (PAM) seraient formellement exonérés de toute restriction au commerce. Les membres s'engageraient aussi à faciliter le fonctionnement des marchés alimentaires et agricoles mondiaux.

La communauté internationale est inquiète, alors qu'une crise menace en raison du blocage des exportations de céréales ukrainiennes. Selon l'ONU, des dizaines de millions de personnes supplémentaires pourraient être confrontées à une insécurité alimentaire.

Pour leur première ministérielle depuis l'arrivée du président Joe Biden au pouvoir, les Etats-Unis se seront montrés assez discrets. La représentante au commerce Katherine Tai a quitté Genève dès jeudi matin, après de longues heures de négociations et la délégation n'a fait aucune conférence de presse. M. Parmelin n'était pas non plus présent jeudi. D'autres ministres ont déjà quitté Genève.

Le ministre indien du commerce Piyush Goyal a anticipé jeudi après-midi devant la presse "l'une des ministérielles les plus couronnées de succès depuis longtemps". "Nous allons prendre quelques solides décisions", aussi selon lui. L'OMC, en crise institutionnelle, cherche depuis plusieurs années à aboutir à un arrangement qui montrerait qu'elle est toujours capable d'avancer.

Le ministre indien admet lui-même que tout peut encore changer, les ministérielles de l'OMC n'étant pas exemptes de surprises. "Rien n'est encore fait", a-t-il insisté. L'importance des résultats de cette réunion sera décidée lors d'une discussion entre chefs de délégation, pas attendue avant la soirée.

Le paquet vers lequel les Etats s'acheminent est "assez bon", glisse à Keystone-ATS une source proche des négociations à Genève. Plusieurs sources mentionnent toutefois des discussions encore très difficiles. Premier succès, le moratoire sur les droits de douane des transactions électroniques, cher à la Suisse, sera prolongé jusqu'en mars de l'année prochaine où une nouvelle ministérielle tentera de résoudre les questions pas réglées à Genève, disent des sources convergentes.

Pour Berne, la conférence est importante, elle qui est sous pression d'Etats et d'ONG depuis plus d'un an pour accepter une levée provisoire des brevets sur les technologies du coronavirus.

Pêche et aussi pandémie

Pour le conseiller fédéral Guy Parmelin, la situation est claire. Il avait répété mercredi qu'une telle "dérogation de large portée" ne peut être approuvée. Sur la table, le projet de décision ne s'applique qu'aux vaccins, dont plus de 20 milliards de doses sont désormais déjà sur le marché. De quoi pousser certains ministres à se demander si cet accord est encore utile.

Pour autant, en cas de consensus, les membres devront se retrouver au maximum d'ici six mois pour aborder la question des médicaments et des diagnostics. Les ONG, comme Médecins Sans Frontières (MSF) et la coalition Alliance Sud notamment, souhaitent une levée totale. A l'inverse, la pharma suisse s'oppose à tout élargissement des exceptions déjà existantes à l'OMC au travers de licences obligatoires.

Dans un projet de déclaration plus large, les membres reconnaîtraient l'importance de faciliter la fabrication et la distribution de toutes les technologies contre le coronavirus. L'Inde, le Sri Lanka et d'autres acteurs auront tenté en vain pendant les négociations d'élargir cet engagement à toute future pandémie, selon une source proche des négociations.

Une approche qui aurait été impossible à soutenir pour la Suisse qui ne souhaite pas avoir à bloquer le consensus à l'OMC. De son côté, la directrice générale de l'organisation Ngozi Okonjo-Iweala a fait de la réponse du commerce mondial à la pandémie son chantier numéro un.

Sur la pêche aussi, un accord semble proche après plus de 20 ans de discussions. A priori, seules les subventions contribuant à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée seraient interdites. En revanche, celles sur la surcapacité et la surpêche seraient pour le moment exclues de tout durcissement.

Américaine déjà partie

Les subventions à la pêche sont estimées au total jusqu'à 54 milliards de dollars par an. Selon l'ONU, 90% des stocks marins sont exploités ou surexploités.

Dans d'autres projets de décisions ou déclarations, les achats alimentaires humanitaires du Programme alimentaire mondial (PAM) seraient formellement exonérés de toute restriction au commerce. Les membres s'engageraient aussi à faciliter le fonctionnement des marchés alimentaires et agricoles mondiaux.

La communauté internationale est inquiète, alors qu'une crise menace en raison du blocage des exportations de céréales ukrainiennes. Selon l'ONU, des dizaines de millions de personnes supplémentaires pourraient être confrontées à une insécurité alimentaire.

Pour leur première ministérielle depuis l'arrivée du président Joe Biden au pouvoir, les Etats-Unis se seront montrés assez discrets. La représentante au commerce Katherine Tai a quitté Genève dès jeudi matin, après de longues heures de négociations et la délégation n'a fait aucune conférence de presse. M. Parmelin n'était pas non plus présent jeudi. D'autres ministres ont déjà quitté Genève.

Dans l'après-midi, le ministre indien du commerce Piyush Goyal avait anticipé devant la presse "l'une des ministérielles les plus couronnées de succès depuis longtemps". "Nous allons prendre quelques solides décisions", avait-il dit. L'OMC, en crise institutionnelle, cherche depuis plusieurs années à aboutir à un arrangement qui montrerait qu'elle est toujours capable d'avancer.

Le ministre indien admettait lui-même que tout peut encore changer, les ministérielles de l'OMC n'étant pas exemptes de surprises. Quelques heures plus tard, son ton avait changé. "Quelques pays bloquent encore", déplorait-il.

Les délégations poursuivaient les négociations en fin de soirée en petits groupes autour des subventions à la pêche. Malgré cinq jours de discussions, parfois dans des salles à 40 degrés, le consensus sur un paquet n'était toujours pas prêt.

Le canton de Genève s'impatientait, plus d'un jour après la fin prévue de la conférence. Sans donner de délai, "nous avons exposé des contraintes" opérationnelles, a dit à Keystone-ATS le porte-parole du Département de la sécurité (DSPS) Laurent Paoliello. Vendredi matin, le dispositif de sécurité devrait se réduire.

Pandémie en discussion

Parmi les succès prévus, le moratoire sur les droits de douane des transactions électroniques, cher à la Suisse, devrait être prolongé jusqu'en mars 2024 au plus tard, selon des sources convergentes. Autre indication, une nouvelle ministérielle au format à établir doit avoir lieu en mars prochain.

Pour la Suisse, la conférence de Genève est importante, elle qui est sous pression d'Etats et d'ONG depuis plus d'un an pour accepter une levée provisoire des brevets sur les technologies du coronavirus.

Pour le conseiller fédéral Guy Parmelin, la situation est claire. Il avait répété mercredi qu'une telle "dérogation de large portée" ne peut être approuvée. Sur la table, le projet de décision ne s'applique qu'aux vaccins, dont plus de 20 milliards de doses sont désormais déjà sur le marché. De quoi pousser certains ministres à se demander si cet accord est encore utile.

ONG contre pharma

Pour autant, en cas de consensus, les membres devront se retrouver au maximum d'ici six mois pour aborder la question des médicaments et des diagnostics. Les ONG, comme Médecins Sans Frontières (MSF) et la coalition Alliance Sud notamment, souhaitent une levée totale. A l'inverse, la pharma suisse s'oppose à tout élargissement des exceptions déjà existantes à l'OMC au travers de licences obligatoires.

Dans un projet de déclaration plus large, les membres reconnaîtraient l'importance de faciliter la fabrication et la distribution de toutes les technologies contre le coronavirus. L'Inde, le Sri Lanka et d'autres acteurs auront tenté en vain pendant les négociations d'élargir cet engagement à toute future pandémie, selon une source proche des négociations.

Une approche qui aurait été impossible à soutenir pour la Suisse qui ne souhaite pas avoir à bloquer le consensus à l'OMC. De son côté, la directrice générale de l'organisation Ngozi Okonjo-Iweala a fait de la réponse du commerce mondial à la pandémie son chantier numéro un.

Américaine déjà partie

Sur la pêche aussi, un accord semble proche après plus de 20 ans de discussions. A priori, seules les subventions contribuant à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée seraient interdites. En revanche, celles sur la surcapacité et la surpêche seraient pour le moment exclues de tout durcissement.

Les subventions à la pêche sont estimées au total jusqu'à 54 milliards de dollars par an. Selon l'ONU, 90% des stocks marins sont exploités ou surexploités.

Dans d'autres projets de décisions ou déclarations, les achats alimentaires humanitaires du Programme alimentaire mondial (PAM) seraient formellement exonérés de toute restriction au commerce. Les membres s'engageraient aussi à faciliter le fonctionnement des marchés alimentaires et agricoles mondiaux.

La communauté internationale est inquiète, alors qu'une crise menace en raison du blocage des exportations de céréales ukrainiennes. Selon l'ONU, des dizaines de millions de personnes supplémentaires pourraient être confrontées à une insécurité alimentaire.

Pour leur première ministérielle depuis l'arrivée du président Joe Biden au pouvoir, les Etats-Unis se seront montrés assez discrets. La représentante au commerce Katherine Tai a quitté Genève dès jeudi matin, après de longues heures de négociations et la délégation n'a fait aucune conférence de presse. M. Parmelin n'était pas non plus présent jeudi. D'autres ministres ont déjà quitté Genève.

Ils devaient encore discuter des subventions de la pêche et de l'agriculture, pour lesquelles un arrangement n'est pas encore certain, a indiqué une source proche des négociations. L'OMC, en crise institutionnelle, cherche depuis plusieurs années à aboutir à un nouvel accord multilatéral significatif. Un succès montrerait qu'elle est capable d'avancer.

Parmi les thématiques, la discussion sur le paquet sur la réponse à la pandémie de Covid-19 est la plus importante pour la Suisse. Des facilitations des exceptions déjà existantes de la propriété intellectuelle pourraient être approuvées pour les vaccins contre le coronavirus.

La Grande-Bretagne a rallié jeudi soir le consensus sur cette question, mais des divergences subsistent avec la Chine et les Etats-Unis. La Suisse évitera dans tous les cas une levée provisoire des brevets, demandée par les ONG et rejetée par les entreprises pharmaceutiques, qui aurait été inacceptable pour elle.

Pour l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'important était que les 164 pays qu'elle pouvait avancer, après près de dix ans sans accord multilatéral significatif. Après ce paquet approuvé vendredi à 05h00, le président kazakh de la conférence Timur Sulemeinov a salué "le sens de la responsabilité" des membres.

De son côté, la directrice générale de l'OMC Ngozi Okonjo-Iweala, pour sa première ministérielle, a mentionné des arrangements "sans précédent". "Nous les avons presque tous", a-t-elle ajouté.

Pour l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'important était que les 164 pays montrent qu'elle pouvait avancer, après près de dix ans sans accord multilatéral significatif. "Quand je suis arrivée", les attentes "n'étaient pas très élevées", a affirmé à la presse la directrice générale de l'OMC Ngozi Okonjo-Iweala au terme de sa première ministérielle.

"Ravie" mais "fatiguée" après ne pas avoir dormi pendant deux jours, elle a mentionné des arrangements "sans précédent" qui donnent une "plateforme" pour appliquer le paquet et avancer vers d'autres chantiers. Ces accords "vont faire la différence pour les individus dans le monde entier", a également insisté la directrice générale.

Selon elle, le dialogue entamé il y a deux jours avec un petit groupe d'ambassadeurs a sonné la charge pour déverrouiller la situation. Il a été suivi notamment par une discussion importante qui a réuni une vingtaine de ministres. De son côté, après le paquet approuvé vendredi à 05h00, le président kazakh de la conférence Timur Sulemeinov a salué "le sens de la responsabilité" des membres.

Accord en partie sur la pêche

Plusieurs succès "importants" ont été obtenus, a insisté la représentante américaine au commerce Katherin Tai. Comme le fait remarquer le commissaire européen au commerce, ces accords portent sur des urgences mondiales comme la pandémie et l'insécurité alimentaire. Mais après plus de vingt ans de négociations, les membres sont aussi arrivés à un consensus pour éliminer des subventions à la pêche considérées comme nuisibles pour la durabilité des stocks.

Pour le moment, seules celles contribuant à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée sont interdites, mais une première étape a aussi été obtenue sur celles sur la surpêche et la surcapacité. Selon les ONG toutefois, l'accord n'affectera pas les grands navires. Les subventions à la pêche sont estimées à 54 milliards de dollars par an. Selon l'ONU, 90% des stocks marins sont exploités ou surexploités.

Thématique la plus problématique pour la Suisse, la question des exceptions à la propriété intellectuelle sur les technologies contre le coronavirus l'aura mise sous pression d'Etats et d'ONG depuis plus d'un an. Mercredi, le conseiller fédéral Guy Parmelin avait encore répété qu'une "dérogation de large portée" n'aurait pu être approuvée.

ONG contre la pharma

La décision ne s'applique qu'à une facilitation pendant cinq ans au moins de licences obligatoires sur les vaccins contre le Covid-19, et également leurs ingrédients. Alors que plus de 20 milliards de doses sont désormais déjà sur le marché, de quoi pousser certains ministres à se demander si cet accord est encore utile. Mais de nouveaux variants pourraient demander davantage d'immunisations.

La fabrication de vaccins sera diversifiée, s'est félicitée la directrice générale. La Suisse a elle toujours relevé que le problème venait davantage de la distribution. Dans une déclaration plus large, les membres reconnaissent encore l'importance de faciliter les deux étapes pour toutes les technologies contre le coronavirus.

Ils devront se retrouver, au maximum d'ici à six mois, pour aborder la question d'exceptions aux brevets sur les médicaments et diagnostics. Les ONG, comme Médecins Sans Frontières (MSF), qui a dénoncé un "échec mondial dévastateur", et la coalition Alliance Sud sont en colère, parce qu'elles souhaitaient une levée totale. A l'inverse, le secteur pharmaceutique suisse s'opposait à tout élargissement des exceptions déjà existantes à l'OMC au travers de licences obligatoires.

Autre indication, la guerre en Ukraine aura eu une influence sur la ministérielle. Le projet de texte sur la "sécurité alimentaire" est devenu un accord sur l'"insécurité alimentaire".

Réponse sur la crise ukrainienne

La déclaration ministérielle approuvée ne mentionne pas la guerre actuelle, mais elle tente malgré tout d'y répondre. La communauté internationale est inquiète, alors qu'une crise menace en raison du blocage des exportations de céréales ukrainiennes. Selon l'ONU, des dizaines de millions de personnes supplémentaires pourraient être confrontées à une insécurité alimentaire.

Dans la déclaration, les Etats veulent oeuvrer à "ne pas imposer de prohibitions ou de restrictions à l'exportation" pour faciliter le fonctionnement des marchés alimentaires et agricoles mondiaux. Tout dispositif devrait être provisoire et ciblé. Autre approche, les achats humanitaires du Programme alimentaire mondial (PAM) seront exonérés de toute restriction au commerce.

Les pays ont encore décidé de prolonger le moratoire sur les droits de douane sur les transactions électroniques, cher à la Suisse, jusqu'à la prochaine grande ministérielle, au plus tard à la fin mars 2024. Dans le document final de la réunion, les membres ouvrent également la voie à une réforme de l'organisation.

Alors que l'OMC est en crise institutionnelle depuis plusieurs années et le blocage de son tribunal d'appel par les Etats-Unis, ils s'engagent aussi à mener des discussions pour rétablir un système fonctionnel. Celui-ci devra être établi d'ici à 2024 pour l'organisation.

Pour l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'important était que les 164 pays montrent qu'elle pouvait avancer, après près de dix ans sans accord multilatéral significatif. "Quand je suis arrivée", les attentes "n'étaient pas très élevées", a affirmé à la presse la directrice générale de l'OMC Ngozi Okonjo-Iweala au terme de sa première ministérielle.

"Ravie" mais "fatiguée" après ne pas avoir dormi pendant deux jours, elle a mentionné des arrangements "sans précédent" qui donnent une "plateforme" pour appliquer le paquet et avancer vers d'autres chantiers. Ces accords "vont faire la différence pour les individus dans le monde entier", a également insisté la directrice générale.

Selon elle, le dialogue entamé il y a deux jours avec un petit groupe d'ambassadeurs a sonné la charge pour déverrouiller la situation. Il a été suivi notamment par une discussion importante qui a réuni une vingtaine de ministres. De son côté, après le paquet approuvé vendredi à 05h00, le président kazakh de la conférence Timur Sulemeinov a salué "le sens de la responsabilité" des membres.

Accord en partie sur la pêche

Plusieurs succès "importants" ont été obtenus, a insisté la représentante américaine au commerce Katherin Tai. Comme le fait remarquer le commissaire européen au commerce, ces accords portent sur des urgences mondiales comme la pandémie et l'insécurité alimentaire. Mais après plus de vingt ans de négociations, les membres sont aussi arrivés à un consensus pour éliminer des subventions à la pêche considérées comme nuisibles pour la durabilité des stocks.

Pour le moment, seules celles contribuant à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée sont interdites, mais une première étape a aussi été obtenue sur celles sur la surpêche et la surcapacité. Selon les ONG toutefois, l'accord n'affectera pas les grands navires. Les subventions à la pêche sont estimées à 54 milliards de dollars par an. Selon l'ONU, 90% des stocks marins sont exploités ou surexploités.

Délégation suisse satisfaite

Thématique la plus problématique pour la Suisse, la question des exceptions à la propriété intellectuelle sur les technologies contre le coronavirus l'aura mise sous pression d'Etats et d'ONG depuis plus d'un an.

La délégation suisse, conduite par Guy Parmelin et la secrétaire d'Etat à l’économie Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch, s'est montrée satisfaite des résultats obtenus. Dans un communiqué publié vendredi par le Département fédéral de l'économie, elle salue "de réelles avancées, compte tenu des défis auxquels le système commercial multilatéral fait face actuellement".

Mercredi, Guy Parmelin avait encore répété qu'une "dérogation de large portée" n'aurait pu être approuvée. La décision ne s'applique qu'à une facilitation pendant cinq ans au moins de licences obligatoires sur les vaccins contre le Covid-19, et également leurs ingrédients.

ONG contre la pharma

Alors que plus de 20 milliards de doses sont désormais déjà sur le marché, de quoi pousser certains ministres à se demander si cet accord est encore utile. Mais de nouveaux variants pourraient demander davantage d'immunisations. La fabrication de vaccins sera diversifiée, s'est félicitée Ngozi Okonjo-Iweala.

La Suisse a elle toujours relevé que le problème venait davantage de la distribution. Dans une déclaration plus large, les membres reconnaissent encore l'importance de faciliter les deux étapes pour toutes les technologies contre le coronavirus. Ils devront se retrouver, au maximum d'ici à six mois, pour aborder la question d'exceptions aux brevets sur les médicaments et diagnostics.

Les ONG, comme Médecins Sans Frontières (MSF), qui a dénoncé un "échec mondial dévastateur", et la coalition Alliance Sud sont en colère, parce qu'elles souhaitaient une levée totale. A l'inverse, le secteur pharmaceutique suisse s'opposait à tout élargissement des exceptions déjà existantes à l'OMC au travers de licences obligatoires. Pour scienceindustries, l'association du secteur chimie, pharma et sciences de la vie, la décision de l'OMC envoie un "signal dangereux" pour les innovations futures de toutes les industries.

Autre indication, la guerre en Ukraine aura eu une influence sur la ministérielle. Le projet de texte sur la "sécurité alimentaire" est devenu un accord sur l'"insécurité alimentaire".

Réponse sur la crise ukrainienne

La déclaration ministérielle approuvée ne mentionne pas la guerre actuelle, mais elle tente malgré tout d'y répondre. La communauté internationale est inquiète, alors qu'une crise menace en raison du blocage des exportations de céréales ukrainiennes. Selon l'ONU, des dizaines de millions de personnes supplémentaires pourraient être confrontées à une insécurité alimentaire.

Dans la déclaration, les Etats veulent oeuvrer à "ne pas imposer de prohibitions ou de restrictions à l'exportation" pour faciliter le fonctionnement des marchés alimentaires et agricoles mondiaux. Tout dispositif devrait être provisoire et ciblé. Autre approche, les achats humanitaires du Programme alimentaire mondial (PAM) seront exonérés de toute restriction au commerce.

Les pays ont encore décidé de prolonger le moratoire sur les droits de douane sur les transactions électroniques, cher à la Suisse, jusqu'à la prochaine grande ministérielle, au plus tard à la fin mars 2024. Dans le document final de la réunion, les membres ouvrent également la voie à une réforme de l'organisation.

Alors que l'OMC est en crise institutionnelle depuis plusieurs années et le blocage de son tribunal d'appel par les Etats-Unis, ils s'engagent aussi à mener des discussions pour rétablir un système fonctionnel. Celui-ci devra être établi d'ici à 2024 pour l'organisation.