"Sa conception met l'accent sur les échanges et la collaboration, conditions primordiales pour favoriser la créativité et l'innovation," a déclaré Severin Schwan, directeur général de Roche face aux médias réunis sur place. La tour "bâtiment 2" a coûté 550 millions de francs au groupe.
M. Schwan et Christoph Franz, le président du conseil d'administration du groupe bâlois, ont profité de l'occasion pour lancer des appels pressants au président de la Confédération, Ignazio Cassis, présent lors de l'inauguration. Ils lui demandent d'assurer la pérennité du site de recherche suisse.
M. Franz a notamment exprimé ses inquiétudes face à l'exclusion de la Suisse du programme de recherche européen Horizon, du retard pris dans la numérisation du système de santé et des tendances à l'affaiblissement de la protection des brevets.
M. Cassis n'a pas tenté d'enjoliver la question d'Horizon Europe: "c'est là que le bât blesse", a-t-il reconnu. Mais il a renvoyé la balle dans le camp de l'Union européenne, qui utilise l'exclusion du programme de recherche comme moyen de pression pour pousser la Suisse à faire des concessions. Concernant l'importance de la recherche et du développement, le président de la Confédération a assuré que l'appel de Roche trouve une oreille attentive auprès du Conseil fédéral.
50 étages
Face à ces discussions, l'inauguration a presque été reléguée au second plan. La nouvelle construction compte 50 étages sur plus de 83'000 mètres carrés et accueillera près de 3200 collaborateurs. La tour "bâtiment 1", inaugurée en automne 2015, atteint, elle, une hauteur de 178 mètres. Détrônant alors la Prime Tower de Zurich (126m), elle était jusque-là la plus haute tour habitable de Suisse.
Le géant pharmaceutique bâlois poursuit, par ailleurs, la construction du nouveau centre de recherche et de développement. Ce dernier doit être inauguré à l'automne 2024 pour un coût de 1,2 milliard.