Il explique que les coopératives régionales et la Fédération des coopératives Migros (FCM) travaillent ensemble "à un processus d'adaptation structurelle" aux défis auxquels est confronté le commerce de détail en Suisse, ainsi qu'aux changements des modes de consommation et des besoins de la clientèle. "Ce processus n'en est qu'à ses débuts et il n'est donc pas possible de pouvoir détailler son contenu," ajoute-t-il.

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Ce projet de regroupement des supermarchés, qui engrangent annuellement 12,7 milliards de francs sur les 28,9 milliards enregistrés par le groupe Migros, pourrait nettement améliorer l'efficience de ces activités. Ce processus affaiblirait cependant la centrale, la Fédération des coopératives Migros (FCM), qui s'occupe notamment des achats regroupés pour les supermarchés et de la publicité, avaient indiqué aux deux médias des sources proches du dossier.

"Nous pourrions ainsi éviter des doublons", fait remarquer une source ne désirant pas être nommée. Le problème du géant orange est actuellement sa complexe structure avec d'un côté la Fédération des coopératives Migros et de l'autre côté les 10 coopératives régionales.

Chaque coopérative est composée d'unités en charge de la logistique, de la finance, du marketing, des ressources humaines et une partie de l'informatique, ce qui impacte négativement l'efficience et les marges. "Il est de plus en plus difficile d'argumenter que ces structures régionales doivent demeurer à l'avenir", note un cadre de la Migros. "La Suisse est trop petite pour s'offrir des microrégions", argumente la personne.

Le départ de Zumbrunnen, une opportunité

Des discussions sur la répartition du pouvoir entre la centrale et les régions sont en cours depuis longtemps, et actuellement se dessine une victoire des régions, écrit Bilanz.

Ce projet de regroupement des supermarchés sous une unité, appelée "Fit pour le Futur", serait une proposition d'une coopérative régionale de la Migros et non de la FCM. Neuf des dix coopératives régionales seraient en faveur de cette réorganisation tandis que la coopérative de Neuchâtel-Fribourg serait la seule à ne pas y adhérer.

La présidente de Migros, Ursula Nold, aurait aussi été impliquée dans ce projet, affirme à Bilanz un chef régional. Et selon le journal, Mme Nold s'est rendue compte qu'il est compliqué d'empêcher la mise en oeuvre de ce plan, en raison de l'évolution difficile des affaires.

Bilanz rappelle cependant que la restructuration de la Migros est un sujet épineux, qui anime les rubriques des médias depuis un certain nombre d'années.

Selon Schweiz am Wochenende, le départ du patron de la FCM, Fabrice Zumbrunnen, pourrait cependant représenter une opportunité pour la mise en oeuvre de cette stratégie. Le média rappelle que M. Zumbrunnen a démissionné après avoir échoué à réformer le groupe au cours des cinq ans passés à la tête du géant orange.