Berne importe presque l'intégralité du gaz qu'elle consomme et elle ne dispose pas d'installations de stockage saisonnier. Pour éviter une pénurie cet hiver, le gouvernement a pris plusieurs mesures. Une réserve de 6 TWh, correspondant à environ 15% de la consommation annuelle de gaz, a notamment été mise sur pied à l'étranger.

La mesure doit être prolongée. Les cinq gestionnaires régionaux de réseaux de gaz naturel, à savoir Aziende Industriali di Lugano, Erdgas Ostschweiz, Erdgas Zentralschweiz, Gasverbund Mittelland et Gaznat, devront assurer une telle réserve l'hiver prochain.

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Les modalités de comptabilisation des coûts ne changeront pas. Le surcoût, occasionné par cette obligation, pourra toujours être répercuté sur les rémunérations pour l'utilisation du réseau. Le Conseil fédéral s'attend à ce que les coûts continuent à être répercutés selon le principe de causalité et de manière non discriminatoire.

Pas d'accès garantis aux stocks

En 2023-2024, il n'y aura par ailleurs vraisemblablement plus de gaz russe en vente sur le marché européen, note le gouvernement. Il n'y aura ainsi plus de risque lié à un défaut de livraison. L'achat d'options garantissant la livraison supplémentaire de gaz, qui ne proviendrait pas de Russie, a donc été biffé.

Si cet instrument devait à nouveau se révéler utile, il serait possible d'édicter rapidement des dispositions dans ce sens à l'issue d'une réévaluation de la situation, estime le Conseil fédéral. Et d'avertir que la réserve pourrait ne pas être suffisante pour pallier intégralement les problèmes de livraison.

L'accès aux stockages à l'étranger n'est en effet pas nécessairement acquis dans l'éventualité d'une grave crise de l'approvisionnement, poursuit-il. Seule la livraison des stockages détenus en France est garantie par voie contractuelle. En cas de crise grave touchant toute l'Europe, le risque serait non négligeable.