"Les prix de l'alcool en hausse dans les pubs et restaurants" ont largement contribué à ce rebond surprise tout comme "l'alimentation et les boissons non alcoolisées, qui ont grimpé au rythme le plus rapide depuis plus de 45 ans", souligne Grant Fitzner, économiste de l'ONS.
"Le recul de l'inflation n'est pas inévitable, nous devons donc nous en tenir à notre plan de diviser par deux l'inflation cette année", a insisté le ministre des Finances Jeremy Hunt dans un communiqué, à la veille d'une décision de la Banque d'Angleterre sur les taux d'intérêt.
Celle-ci doit à la fois agir pour calmer l'envolée des prix en pleine crise du coût de la vie au Royaume-Uni, mais aussi ménager la croissance dans un pays au bord de la récession.
Un contexte économique qui pourrait encore être obscurci par les turbulences financières dans la foulée d'une série de banques régionales américaines et du rachat précipité du géant suisse Credit Suisse par UBS.
"Si l'inflation a grimpé en février, les perspectives pour les mois à venir ont l'air moins sombres grâce à la baisse des prix de gros de l'énergie", tempère toutefois Alpesh Paleja, économiste de la CBI, la principale organisation patronale britannique.
Il note cependant que cette année va rester "un environnement d'inflation élevée pour les ménages comme les entreprises" et se félicite de la décision du Chancelier de l'Echiquier - titre officiel de Jeremy Hunt - de prolonger un plafond des prix de l'énergie.
M. Paleja invite toutefois pour le long terme le gouvernement à "renforcer la résilience énergétique" du pays en investissant dans les énergies renouvelables produites localement.