"La situation dans la zone proche de la centrale nucléaire de Zaporijija devient de plus en plus imprévisible", a averti Rafael Mariano Grossi, cité dans un communiqué de l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

"Cette grande installation nucléaire doit être protégée. Je continuerai à faire pression pour que toutes les parties s'engagent à atteindre cet objectif vital et l'AIEA continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour contribuer à garantir la sûreté et la sécurité nucléaires de la centrale", a-t-il déclaré.

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Les experts de l'agence, qui se trouvent dans la zone, surveillent de près la situation pour "détecter tout impact potentiel sur la sûreté et la sécurité nucléaires", a précisé M. Grossi.

Evacuation de 18 localités

L'inquiétude est partagée par Ivan Fedorov, maire de Melitopol, qui a estimé sur Telegram que l'"évacuation" annoncée par les autorités russes se faisait trop rapidement. D'énormes files d'attente se sont formées au poste de contrôle de Chongar, sur la route menant de Melitopol à la Crimée, a-t-il dit.

Une évacuation des employés de la centrale nucléaire, sous occupation russe et dont les six réacteurs sont à l'arrêt n'est pour l'heure pas prévue, a annoncé samedi Iouri Tchernitchouk, directeur du site nommé par les autorités russes.

Vendredi, le responsable régional installé par Moscou, Evguéni Balitski, avait annoncé une évacuation partielle de 18 localités sous occupation russe dans la région de Zaporijjia, notamment à Energodar.

Ces évacuations, "temporaires" selon M. Balitski, concernent en priorité les enfants avec leurs parents, les personnes âgées et handicapées, les patients des hôpitaux face à la multiplication, selon lui, de bombardements ukrainiens ces derniers jours.

Les autorités russes prévoient d'évacuer environ 70'000 personnes de localités de la région de Zaporijjia sous occupation russe, selon un autre responsable de l'administration d'occupation, Andreï Kozenko, cité par l'agence TASS.

La centrale nucléaire de Zaporijjia, contrôlée par l'armée russe depuis mars 2022, est située au bord du fleuve Dniepr, qui dans cette zone sépare les deux camps. Elle a été visée à plusieurs reprises par des tirs, faisant craindre une catastrophe.