"L'entreprise soutient l'offre publique d'achat et recommande aux actionnaires d'apporter leurs actions" à cette offre, écrit Toshiba jeudi dans un communiqué.
Fin mars, le groupe s'était déjà déclaré favorable à cette proposition pilotée par le fonds d'investissement Japan Industrial Partners (JIP) valorisant Toshiba à hauteur de 2000 milliards de yens (13,3 milliards d'euros au taux de change actuel).
Mais à l'époque, le conseil d'administration du groupe n'était pas allé jusqu'à recommander tout de suite cette offre à ses actionnaires, dans le cas où une éventuelle amélioration de la conjoncture aurait permis de tenter de négocier un prix plus élevé.
Peine perdue: "Il n'y a actuellement aucune anticipation que ces circonstances externes, y compris l'environnement macroéconomique, s'amélioreront dans un avenir proche", a estimé jeudi le groupe.
Avant de se prononcer, Toshiba attendait aussi d'en savoir un peu plus sur l'état de santé de Kioxia, fabricant nippon de puces électroniques dont il possède 40% du capital, et dont la situation économique et la valeur comptable se sont récemment dégradées.
Or, "à l'heure actuelle, il n'y a aucune perspective d'obtenir d'autres informations que celles déjà disponibles" sur Kioxia, a expliqué Toshiba.
L'offre de JIP, qui bénéficie du concours d'une vingtaine de sociétés et de grandes banques japonaises, devrait être lancée fin juillet au plus tôt.
La saga d'un rachat potentiel de Toshiba dure depuis deux ans. Ses dirigeants avaient longtemps exclu d'envisager une telle piste, avant de s'y résigner l'an dernier sous la pression des nombreux actionnaires activistes du groupe.
Toshiba, dont les origines remontent à la fin du 19ème siècle, a longtemps été un symbole de l'industrie nippone triomphante, et une marque électronique et technologique de référence pour des générations de Japonais.
Mais le conglomérat a été très affaibli par un énorme scandale de maquillage de ses résultats révélé à partir de 2015, suivi de déboires financiers en cascade.
Le groupe n'a dû son salut qu'à des cessions d'actifs massives et à l'ouverture de son capital à des actionnaires étrangers, beaucoup plus interventionnistes que les investisseurs institutionnels nippons auxquels il était habitué.