Entre avril et fin juin, le groupe a vu son bénéfice net bondir de 52% sur un an à 181 milliards de yens (1,1 milliard de francs) et son bénéfice opérationnel décoller de 82% à 185,4 milliards de yens. es ventes, aidées aussi par la faiblesse du yen, ont grimpé de 50% à 461,3 milliards de yens.
Ses résultats ont notamment été portés par la sortie en mai de "Zelda: Tears of the Kingdom", dernier opus de sa célèbre série de jeux d'aventure-action, qui a réalisé le meilleur démarrage à ce jour pour un titre Nintendo, avec plus de 10 millions d'exemplaires écoulés en trois jours. Le groupe de Kyoto a aussi profité du succès bien au-delà de ses attentes du film "Super Mario Bros" sorti en avril, se hissant à la 15e place du classement mondial des films ayant réalisé les meilleures recettes en salles, selon le site spécialisé Box Office Mojo.
Les prouesses de Mario et Zelda, deux des franchises phare de Nintendo, ont ainsi alimenté une forte hausse des ventes de consoles Switch (+13,9%) et de jeux (+26,1%), a précisé le groupe dans un communiqué. Conscient que ces performances exceptionnelles au premier trimestre seront difficiles à répliquer, Nintendo a maintenu ses prévisions 2023/24 inchangées. Il table toujours sur un bénéfice net annuel de 340 milliards de yens, ce qui serait un recul de 21% sur un an.
Il s'attend sur cette période à un bénéfice opérationnel de 450 milliards de yens (-11%) et à des ventes de 1.450 milliards de yens (-9%). Nintendo est également resté prudent sur ses attentes concernant sa vieillissante console Switch, disant toujours espérer en écouler 15 millions d'unités supplémentaires sur l'ensemble de son exercice en cours. La console s'est vendue depuis sa sortie en 2017 à plus de 129 millions d'exemplaires.
Ces faibles prévisions tendent à donner du crédit à de nouvelles rumeurs concernant la prochaine console du groupe qui ont circulé dans la presse en début de semaine, faisant état de la sortie d'une nouvelle machine au second semestre 2024.