Le mois de juillet "a été un mois particulièrement mauvais pour les supermarchés, les pluies intenses combinées à l'augmentation du coût de la vie se sont traduites par des ventes atones pour les vêtements et pour l'alimentation", a résumé sur X (ex-Twitter) Heather Bovill, une responsable de l'ONS.
Les ventes au détail, qui avaient progressé de 0,6% en juin (un chiffre légèrement revu à la baisse vendredi), repartent à la baisse pour la première fois depuis le mois de mars.
Les ventes alimentaires ont reculé davantage, de 2,6% en volume en juillet, mais les ventes en ligne ont en revanche progressé, dopées par le temps pluvieux mais aussi par des promotions, poursuit l'ONS.
"La baisse des ventes" en juillet "a beaucoup à voir avec le fait que le mois dernier a été le sixième mois de juillet le plus humide depuis le début des relevés en 1836", rappelle Ruth Gregory, de Capital Economics.
Mais "avec les hausses de taux d'intérêt de la Banque d'Angleterre" face à l'inflation "et la confiance des consommateurs en baisse, nous restons pessimistes quant aux perspectives de dépenses" des consommateurs globalement cette année, poursuit l'analyste.
L'inflation a nettement marqué le pas en juillet au Royaume-Uni, à 6,8% sur un an contre 7,9% en juin, principalement grâce au repli des prix de l'énergie, apportant un répit à la crise du coût de la vie.
Le pays a aussi vu sa croissance rebondir plus qu'attendu au deuxième trimestre (+0,2%), tirée par l'activité manufacturière et l'hôtellerie-restauration notamment.
Mais si l'inflation outre-Manche est à un plus bas depuis février l'an dernier, elle reste la plus élevée des pays du G7.