L'indice, calculé sur la base de sondages d'entreprises, s'est redressé à 47,1 points en septembre, après 46,7 points en août (chiffre révisé). Mais il reste toujours dans le rouge: un chiffre inférieur à 50 signale une contraction de l'activité, tandis qu'un chiffre au-dessus indique une croissance.
Le PMI se maintient en zone de contraction pour le quatrième mois consécutif, sur fond de faiblesse de la demande.
La baisse du volume global des nouvelles affaires des entreprises privées dans la zone euro est la plus forte depuis novembre 2020, en raison d'une accélération du recul dans le secteur des services, précise le communiqué de S&P.
La France rattrape l'Allemagne
Dans les services, la chute des nouveaux contrats est la plus brutale depuis la pandémie de Covid-19. En excluant les périodes de confinements sanitaires, elle est même la plus importante depuis mai 2013.
L'activité globale a reculé en Allemagne pour le troisième mois consécutif, mais la contraction a été encore plus marquée en France, atteignant le pire chiffre en près de trois ans, et même depuis plus de 10 ans hors période de confinement lié au Covid.
«En termes de faiblesse de la conjoncture industrielle, la France rattrape désormais l'Allemagne», a souligné Cyrus de la Rubia, économiste pour la Hamburg Commercial Bank, cité dans le communiqué.
Sur la base des indices PMI, il anticipe une baisse du PIB de la zone euro de 0,4% au troisième trimestre, par rapport au trimestre précédent.
Le produit intérieur brut des 20 pays partageant la monnaie unique avait seulement très légèrement progressé au premier trimestre (+0,1%) et au deuxième (+0,1%).
La Commission européenne anticipe un ralentissement sur la deuxième partie de l'année. Elle a récemment revu en baisse sa prévision pour l'ensemble de 2023, tablant sur une croissance du PIB de 0,8%, avant un redressement à +1,3% en 2024.