Expliquant mardi dans un communiqué la chute du bénéfice net, Oerlikon indique avoir souffert du retournement de tendance dans l'industrie textile, ainsi que de charges de restructuration liées au désengagement prévu des machines et composants pour le traitement des fibres synthétiques passées au 4e trimestre. Le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (Ebit) s'est ainsi inscrit à 105 millions, contre 176 millions douze mois auparavant le dernier partiel ayant creusé sa perte de 22 à 49 millions.
Apuré d'une charge de 114 millions de francs liée aux opérations abandonnées et d'amortissements de 14 millions, l'Ebit a atteint 235 millions de francs, contre 301 millions en 2022. En termes ajustés, le résultat d'exploitation avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements, s'est contracté en l'espace d'un an de 513 à 444 millions. L'Ebitda publié a lui chuté de 418 à 384 millions.
Le chiffre d'affaires a fléchi de 7,4% à 2,69 milliards de francs, celui de l'activité textile s'étant contracté de 23,1% à 1,17 milliard. Les commandes ont elles aussi fortement baissé soit de 17,8% à 2,46 milliards, les ordres des machines et composants textiles ayant eux plongé de près de 40% à 943 millions.
Ainsi, des cinq divisions initiales que comptait encore Oerlikon il y a quelques années, il n'en restera plus qu'une d'ici la cession dans les 12 à 36 mois à venir de Polymer Procesing Solutions, soit celle des traitements de surface. En 2014, le groupe basé à à Pfäffikon et coutumier des restructurations, s'était recentré sur les deux segments actuels. Oerlikon attend de cette étape finale une croissance et une rentabilité accrues grâce à une forte concentration sur un marché et son leadership technologique.
Le moment exact de la vente de Polymer Processing Solutions dépendra de la reprise cyclique du secteur des filaments, ajoute le communiqué. Le choix se portera sur «l'option créant le plus de valeur».