Une nouvelle implantation qui doit augmenter la production de voitures et mettre ainsi fin au monopole de Stellantis.
«Nous avons quelques contacts pour en discuter», a déclaré Michael Shu, patron de BYD Europe, en marge du Salon de l'automobile de Genève lors d'une interview avec l'agence Bloomberg publiée lundi soir. Interrogé mardi par l'AFP, le ministère italien des Entreprises n'a pas souhaité commenter.
La nécessité d'une autre usine en Europe «dépend de nos ventes - pour l'instant, nous progressons très bien», a expliqué Michael Shu. Mais «il est trop tôt» pour se prononcer sur une décision concernant une seconde usine, a-t-il ajouté. Le groupe chinois compte ouvrir dans trois ans en Hongrie sa première usine européenne de fabrication de voitures de tourisme, afin de stimuler les ventes dans la région.
Il suit ainsi l'exemple de Toyota, qui a ouvert sa première usine européenne en Angleterre en 1992. Mais le constructeur japonais a mis près de dix ans avant d'en ouvrir une autre, en France. BYD a dépassé Tesla fin 2023 comme principal producteur de voitures électriques dans le monde et a d'autres projets d'usines en dehors de l'Europe, de l'Asie du Sud-Est au Brésil.
En pleine polémique avec Stellantis sur les subventions de l'Etat pour les véhicules électriques, le ministre des Entreprises Adolfo Urso avait lancé l'idée de faire appel à un second constructeur afin d'atteindre son objectif de porter la production italienne à un million d'unités par an. «Des négociations importantes sur un plan international sont en cours depuis des mois pour faire venir un second constructeur automobile en Italie», a-t-il assuré à la mi-février, sans dévoiler les noms des groupes contactés.
Stellantis a augmenté sa production en Italie l'an dernier de 9,6% à près de 752.000 véhicules et si le groupe arrivait à maintenir ce rythme, l'objectif d'un million de voitures pourrait être atteint «très, très rapidement», a affirmé son directeur général Carlos Tavares Un objectif qui pourrait toutefois être compromis, selon lui, si un autre constructeur commençait à produire en Italie.
«Si nous invitons davantage de constructeurs automobiles chinois à produire en Europe, pensez-vous que cela va aider?» a-t-il lancé à la mi-février devant des journalistes.