«Nous entamons, au cours des prochaines semaines, le processus de consultation auprès des employés qui pourraient être touchés par les changements proposés», a indiqué un porte-parole du géant britannique de l'hygiène et de l'alimentaire dans une déclaration transmise à l'AFP.
Dans ce processus, environ 3200 postes seraient supprimés en Europe d'ici fin 2025, soit un tiers des emplois de bureau sur le continent, a précisé à l'AFP une source proche du dossier, confirmant une information du Financial Times.
La localisation exacte des suppressions d'emplois en Europe n'a pas encore été officiellement décidée, mais elles devraient surtout concerner les sites du groupe à Londres et Rotterdam, selon les informations du quotidien.
«Nous sommes conscients de l'anxiété considérable que ces propositions suscitent» parmi le personnel et «nous nous engageons à soutenir» les salariés concernés, a ajouté le porte-parole de l'entreprise.
Savons et déodorants
Unilever, connu pour les savons Dove, les déodorants Axe ou les soupes Knorr, a répercuté ces dernières années l'envolée des coûts due à l'inflation. Le groupe a pourtant vu son bénéfice net chuter de 15% l'an dernier et avait annoncé un chiffre d'affaires en faible hausse au premier trimestre.
Sous pression pour améliorer les performances du groupe, notamment de la part de l'investisseur activiste et milliardaire américain Nelson Peltz, qui siège au conseil d'administration depuis 2022, le directeur général Hein Schumacher avait dévoilé en octobre dernier un plan stratégique.
Il compte relancer la performance du groupe en se focalisant sur 30 marques «motrices», qui représentent conjointement 70% des recettes de l'entreprise.
En mars, il avait ainsi annoncé que le groupe allait se séparer de la division des glaces (qui compte les marques Ben & Jerry's ou Magnum notamment) et lancer pour doper ses marges un plan d'économies prévoyant 7.500 suppressions d'emplois, soit près de 6% des effectifs.