Au deuxième trimestre, le bénéfice net a plus que doublé, à 826,5 millions d'euros, dont 457 millions d'euros engendrés par un «effet net positif des impôts», indique la banque mardi dans un communiqué.
Ce résultat trimestriel dépasse nettement le consensus des analystes de Factset qui tablaient en moyenne sur 374 millions d'euros.
Pour l'ensemble de l'année, la banque a confirmé sa prévision d'un bénéfice avant impôts de 1,3 milliard d'euros, mais a relevé à 1,42 milliard son objectif pour 2026. Elle s'attend à 1,66 milliard en 2028, selon son nouveau plan stratégique.
Ces résultats ont été accueillis avec enthousiasme à la Bourse de Milan, où le titre s'envolait de 7,93% à 4,682 euros vers 9H20 (7H20 GMT).
Au premier semestre, MPS a enregistré une hausse de 9,7% de ses revenus, à 2,03 milliards d'euros, confirmant l'amélioration de ses comptes.
Les commissions, qui avaient reculé de 3,1% sur l'ensemble de l'exercice 2023, ont rebondi de 9,8% au premier semestre, grimpant à 735,8 millions d'euros.
Le revenu net d'intérêts semestriel a augmenté de 8,3%, à 1,17 milliard d'euros, dans un contexte de taux élevés sur les marchés.
Après avoir engrangé un bénéfice net de 2,05 milliards d'euros en 2023, la plus vieille banque du monde avait versé en mai des dividendes à ses actionnaires pour la première fois depuis treize ans.
Le ratio de fonds propres CET1, qui mesure sa solidité financière, est resté stable à 18,1% fin juin, en tenant compte du versement de dividendes.
Après une période de tranquillité marquée par son redressement financier, Monte dei Paschi a cependant connu en mai de nouveaux déboires judiciaires.
Le tribunal de Milan a ouvert une enquête pour «fraude aggravée au détriment de l'État» concernant le renflouement de 5,4 milliards d'euros dont la banque a bénéficié en 2017 et qui avait fait entrer l'État italien dans le capital de la Banque de Sienne.
L'enquête cherche à établir si des faux bilans ont «dissimulé l'état d'insolvabilité de la banque» dans la mesure où une faillite avérée «aurait constitué un obstacle à l'octroi d'aides d'État», selon des documents judiciaires.
L'ancien patron Marco Morelli et les anciens présidents Alessandro Falciai et Stefania Bariatti ont été mis en examen pour fausse communication d'entreprise et manipulation boursière concernant les bilans financiers de 2016 et 2017.