Cette situation augmente les inégalités et compromet les Objectifs de développement durable (ODD), alors que cette part est toujours plus en recul depuis des décennies. Près de 40% de ce repli a été observé pendant la pandémie, ajoute l'organisation.

Ce chiffre, qui considère les employés et les auto-entrepreneurs, «reflète l'impact significatif» du coronavirus sur le monde du travail, a affirmé à la presse la directrice générale adjointe de l'OIT, Celeste Drake. Mais la diminution à plus long terme, 1,6 point de pourcentage en une vingtaine d'années, est liée à de «nombreux facteurs» comme la mondialisation, les marchés financiers, les nouvelles technologies ou encore l'inflation, selon elle.

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«Ce n'est pas inévitable», insiste-t-elle. Cette situation «peut changer avec des décisions politiques» comme des salaires minimaux ou davantage de protection sociale, affirme également la directrice générale adjointe.

Les travailleurs n'ont pas équitablement reçu les gains des avancées technologiques qui stimulent pourtant la productivité et l'économie, déplore l'OIT. Sans une politique adaptée, l'intelligence artificielle (IA) devrait elle aussi aboutir à une augmentation des inégalités.

Par région, seules l'Europe et l'Asie centrale ont pu s'appuyer sur une amélioration de la situation l'année dernière et cette année. «Il y a un grand nombre d'explications potentielles», affirme un responsable de l'OIT. Notamment les libertés fondamentales ou la protection sociale mieux considérées dans les pays européens, ajoute-t-il encore.

Autre indication du rapport, le nombre de jeunes sans emploi, sans éducation, ni formation reste assez important. Leur part n'a que très peu reculé et atteint un peu plus de 20%. Les Etats arabes sont les plus affectés.