Airbus avait annoncé en 2020 travailler au développement d'un avion qui brûlerait directement de l'hydrogène dans son moteur, n'émettant ainsi pas de CO2, mais seulement de la vapeur d'eau. Ce projet baptisé «ZEROe» pour «zéro émission».
Dans son communiqué mercredi, l'avionneur annonce que sa filiale à 100% Airbus UpNext et Toshiba Energy Systems & Solutions Corporation, «le bras énergétique» de Toshiba, «vont coopérer et mutualiser les expériences sur les technologies de la supraconductivité pour le futur avion à hydrogène».
Toshiba et Airbus ambitionnent ainsi de développer un moteur supraconducteur de deux megawatts.
Un phénomène de supraconductivité est constaté lorsqu'un matériau refroidi à très basse température acquiert la capacité de conduire parfaitement un courant électrique, sans résistance et sans perte d'énergie.
«Les technologies supraconductrices offrent un avantage unique pour ces avions, en utilisant de l'hydrogène liquide à -253 degrés comme carburant mais aussi pour refroidir de manière efficace les systèmes de propulsion électrique», indique le communiqué.
«Dans la quête pour décarboner l'industrie de l'aviation, l'avion propulsé à l'hydrogène est une des solutions prometteuses pour atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050», met en avant Airbus.
Le partenariat avec Toshiba «présente une opportunité unique pour repousser les limites des moteurs électriques supraconducteurs et conventionnels actuels». «Nous visons à mettre au point une technologie révolutionnaire qui pourrait débloquer de nouvelles possibilités de conception, en particulier pour le futur avion à hydrogène d'Airbus», déclare Grzegorz Ombach, chargé de recherche et développement au sein du groupe, cité dans le communiqué.