Alexandre Reis De Matos est grand, très grand, comme son ambition. A seulement 25 ans, le diplômé de l’EPFL est sur le point de donner naissance à Unki. Unki, c’est sa start-up, mais c’est surtout une plateforme en devenir dont l’objectif est de révolutionner notre manière de voyager grâce au développement d’un assistant intelligent de planification de voyage personnalisé. Une envie qui trotte dans la tête de ce bon vivant depuis longtemps. Jusqu’au grand saut, fin 2022.
Quand on lui demande d’où lui vient ce besoin d’entreprendre, le Genevois va puiser dans ses racines. Né au Portugal, Alexandre Reis De Matos est arrivé en Suisse à l’âge de dix ans. Dans la classe, il fait partie de ces élèves allophones. La non-maîtrise du français n’est pas une barrière: «J’avais deux options. Soit j’étais l’enfant timide au fond de la classe. Soit je prenais les devants et un téléphone pour appeler les copains et aller au parc avec eux.» Alexandre choisit la deuxième option.
«Je suis un entrepreneur optimiste. Malgré les difficultés, je crois toujours au meilleur scénario.»
Son parcours scolaire brillant l’amène jusqu’aux portes de l’EPFL, où sa start-up Unki sera la réalisation de son projet de Master. C’est aussi sur les bancs de l’Ecole polytechnique qu’Alexandre nourrit sa passion pour la formule 1. En troisième année de bachelor, le Genevois intègre l’équipe de l’EPFL Racing Team, dont l’objectif est de construire une voiture de F1 autonome. Au sein du collectif, Alexandre est tantôt RH, responsable marketing, CEO… «J’ai pu toucher à tout. Je ne pensais pas en avoir les capacités. Quand on arrive au bout d’une expérience comme celle-ci, on pense forcément à la suite.»
La sienne se fera hors des murs de l’EPFL. Comme une envie de se frotter au concret: «Il y a vraiment chez moi cette envie de construire, de matérialiser une idée.» Dans son aventure, Alexandre se heurte au réel de l’entreprenariat. Au début, il confesse avoir perçu la création d’entreprise comme la traversée d’un lac. Désormais, Alexandre se sent skipper sur un océan: «Il y a tellement de choses à faire que là, je me rends compte vraiment dans quoi je me suis embarqué.» Mais il tient la barre: «Je suis un entrepreneur optimiste. Malgré les difficultés, je crois toujours au meilleur scénario.»