«Notre nouveau site se distingue par l'utilisation de la gravité, supprimant ainsi le besoin de pompage, explique David Chevalley, responsable cave et œnologie du nouveau site du groupe Schenk à Rolle. Cela permet de réaliser d’importantes économies d’énergie tout en préservant mieux le vin.»

Construit avec des matériaux recyclés ou d'origine locale, le nouvel éco-chai du groupe viticole vaudois, inauguré aujourd’hui à Rolle (VD), fonctionne sans recourir aux énergies fossiles. Il tire parti de la pente naturelle du terrain pour assurer un flux gravitaire, ce qui contribue à limiter son empreinte carbone.

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Concrètement, le raisin est réceptionné à l’étage supérieur, puis descend par gravité dans les pressoirs, avant de suivre diverses étapes de vinification (fermentation, débordage, stabilisation tartrique), jusqu’à la mise en bouteille. La capacité de stockage s’élève à 5,6 millions de litres pour une production de 13 millions de bouteilles par an. 

750 tonnes de CO2 supprimées

L'apport énergétique provient principalement des 1 412 panneaux solaires couvrant le toit du site, complété par l’énergie issue du lac grâce à des échangeurs. «Sur notre ancien site, nous émettions 750 tonnes de CO2 par an, contre zéro aujourd’hui», précise Philippe Lacote, responsable technique.

Le groupe, dont la production est composée à environ 75% de vins blancs, essentiellement du Chasselas, entend renforcer son engagement en faveur de l’agriculture biologique dans les années à venir. À ce jour, 75% des vignobles de l’entreprise sont certifiés biologiques, tandis que les 25% restants sont en conversion. L’objectif est d’atteindre une certification totale d’ici 2030.

Fondée en 1893 par Arnold Schenk, l'entreprise, dont le siège est toujours basé à Rolle, compte désormais 300 employés en Suisse. Elle reste une société familiale, dirigée par les quatrième et cinquième générations, représentées par François Schenk, Philippe Schenk, Olivier de Simone et Jacques de Simone. 

Quelques chiffres

160 m³ de terre récupérée sur site pour construire des murs en terre crue.

1 400 m² de panneaux solaires équivalents à la consommation annuelle de 260 ménages.

600 m³ de verre recyclé utilisé pour l’isolation des fondations.

2 800 m³ de liège provenant des déchets de fabrication des bouchons en liège pour l’isolation des murs et des toitures.

2 700 m³ d’épicéa vaudois sur pied ayant produit 1 950 m³ de bois pour les charpentes, les façades, les dalles intermédiaires et les toitures.