«La demande en propriété résidentielle s'est reprise après l'effondrement dû à la hausse des taux» en 2022 et 2023, a constaté Fredy Hasenmaile, chef économiste de la banque Raiffeisen, l'un des grands pourvoyeurs de prêts hypothécaires en Suisse.

Avec la baisse des taux directeurs, initiée en mars par la Banque nationale suisse (BNS), le coût des hypothèques est devenu moins onéreux. Selon le relevé du portail comparatif financier Comparis.ch, une hypothèque à taux fixe sur trois ans se négociait fin juin à un taux indicatif de 2,09%, contre 2,13% au dernier pointage mi-avril. Pour une durée de cinq ans, le taux se situait également à 2,09%, après 2,15%.

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Et ce repli devrait se poursuivre, Raiffeisen tablant sur une nouvelle baisse du taux directeur par la BNS en septembre.

Acheter est donc devenu plus avantageux que de louer et «la demande excédentaire du marché de la location déborde vers celui de la propriété», a constaté l'expert.

Mais dans un marché en pénurie de nouvelles constructions - l'année dernière, les permis de construire nouvellement émis ont atteint un niveau historiquement bas - l'avantage est du côté des vendeurs qui peuvent dicter les prix. Les tarifs des logements devraient donc réaccélérer à moyen terme, a prédit M. Hasenmaile.

Les appartements sortis de terre sont d'ailleurs plus petits, ce qui renforce encore la pénurie. Avec un taux de vacance qui devrait bientôt passer sous la barre du 1% au niveau national - cet indicateur se trouvait à 1,2% en 2023- les loyers prennent aussi l'ascenseur avec une hausse de 6,4% sur un an au deuxième trimestre.