Même pas mal! Le truculent promoteur immobilier vaudois Bernard Nicod ne sera pas plus que cela touché par les révélations médiatiques sur son implication «potentielle» (la présomption d’innocence est une cause qui m’est chère) dans l’affaire Orllati. Vous savez, cette savoureuse histoire de corbeau qui balance à la presse et à la justice de «prétendues» (présomption, bis) mauvaises pratiques écologiques par le groupe vaudois démolisseur/promoteur Orllati. Bernard Nicod aurait donc payé un détective privé pour vérifier certaines activités de son partenaire (d’un jour)/adversaire (d’une vie) Avni Orllati, en l’occurrence. La belle affaire!
Dans ce milieu sensible et ultra-concurrentiel de la construction, comme dans d’autres d’ailleurs (on pense à la finance, aux avocats, aux journalistes…), la demande de services provenant de détectives privés est devenue une obligation professionnelle afin d’éviter toute erreur, toute arnaque, tout mauvais coup. Bien joué Bernard Nicod, donc. Car l’affairiste romand va certainement une fois de plus s’en sortir sans trop de peine. L’homme d’affaires (des affaires?) n’en est pas à sa première incartade médiatisée, loin de là. De l’abus avoué de cocaïne en passant par des mains outrageusement baladeuses (décrites comme «tapes amicales») sur le derrière d’une de ses jeunes collaboratrices, Bernard Nicod a toujours assumé ses nombreuses erreurs. Et avouons-le, on s’en réjouit. A côté des langues de bois et des dirigeants frileux et muets, le trublion fait office de canard sauvage sur lequel le flot d’insultes glisse sans aucune emprise. Imperméable à toute critique, il aurait tous les atouts pour conquérir la scène politique. Bernard Nicod, notre futur Trump romand?