Cap au sud. Le géant veveysan délocalise 500 emplois spécialisés dans l’informatique pour les reloger à Barcelone, où il possède déjà des structures ad hoc. L’opération devrait se dérouler sur dix-huit mois. C’est évidemment un coup de massue pour Bussigny, Lausanne et Vevey qui seront durement touchées. Ce genre de mouvement n’est pourtant pas unique puisque la filiale Nespresso a fait le choix, elle, du Portugal, de l’Italie et… de l’Espagne, également pour y implanter des productions.
Le conseiller d’Etat PLR vaudois Philippe Leuba veut des solutions alternatives, mais force est de constater que la logique de Nestlé correspond à une réalité inquiétante. Pas assez de spécialistes informatiques de haut niveau sont formés en Suisse. De nombreuses recherches le soulignent mais la situation s’aggrave. «Le groupe souhaite accéder à des savoir-faire plus étendus, qui n’existent pas nécessairement en Suisse, et bénéficier des innovations technologiques», a défendu Nestlé. Des phrases lourdes de sens pour ceux qui savent lire entre les lignes.