Le groupe chinois de trading agroalimentaire Cofco est bien connu des Romands depuis trois ans. En mai 2017, le conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet s’était rendu en Chine pour signer un accord avec le géant qui avait déjà établi son siège international au bout du lac. Les annonces avaient alors été particulièrement positives et engageantes.
Cofco International envisageait de développer ses activités à Genève et de doubler ses effectifs à quelque 300 employés dans le négoce. Des facilités sur la fiscalité et les permis de travail avaient été accordées. De facto, le groupe a vite joué le jeu en inaugurant ses nouveaux locaux à Genève, laissés vides par le départ d’Addax Petroleum (du groupe chinois Sinopec), où 200 collaborateurs ont trouvé place. Mais depuis quelque temps, certains craignent un retournement de situation. Selon des témoignages internes à la société à Genève, de nombreux cadres auraient reçu des propositions appuyées pour rejoindre une nouvelle entité tout juste inaugurée à… Porto.
Cofco serait-il alors en train de vider partiellement son centre genevois au bénéfice de la destination portugaise nettement moins coûteuse en termes de salaires et de conditions de vie, à l’image de ce que d’autres multinationales ont fait récemment dans le canton romand? Le porte-parole du groupe à Genève n’a pas voulu répondre à nos questions malgré nos messages électroniques et téléphones. Le doute demeure donc malheureusement et il ne profite à personne.