Quelles actions spécifiques Présence Suisse a-t-elle mis en place à l'étranger durant la pandémie? 
Nous avons adapté notre stratégie digitale, en augmentant le volume de nos publications et en nous concentrant rapidement sur quatre axes répondant à l’intérêt de nos publics cibles: l’innovation liée au Covid-19 (hautes écoles et entreprises), la Suisse solidaire (les initiatives des habitants ou des institutions), les activités pour le #stayathome et la Suisse active, qui regroupe les informations non liées directement à la pandémie. Notre but n’est pas principalement d’informer sur les mesures politiques, notre public cible étant à l’étranger et connaissant des réalités diverses, mais plutôt de montrer les initiatives prises en Suisse qui pourraient intéresser celles et ceux qui nous suivent. Ces contenus sont également mis à disposition de nos ambassades à l’étranger pour leurs propres réseaux sociaux, l’audience cumulée du réseau DFAE dépassant le million d’abonnés.

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Notre objectif n’est pas de jouer sur la concurrence avec les autres pays dans ce contexte extraordinaire, mais d’informer et de valoriser les compétences de notre pays, tant dans le domaine de l’innovation que de la cohésion nationale ou de l’agilité. L’impact auprès des médias étrangers des mesures très rapides de crédits aux entreprises ou de la mise au point d’une technologie de tracking tenant compte de la protection des données par les Ecoles polytechniques montre que notre savoir-faire et notre culture peuvent inspirer d’autres pays!

Comment la Suisse est-elle perçue à l'étranger par rapport à sa gestion de la crise sanitaire comparé à d'autres pays?
La majorité des pays, et nous aussi, se sont concentrés sur leur situation nationale, ce qui est légitime. Cependant, tout le monde regarde un peu ce que font les autres, notamment sur les sujets sensibles et émotionnels liés à la pandémie. Si quelques critiques ont été émises au départ de la crise sur les décisions suisses, notamment le refus d’un confinement total, la tendance est positive depuis plusieurs semaines. L’attitude collégiale du Conseil fédéral, la résistance du système de santé malgré un nombre de cas proportionnellement élevés, les innovations suisses dans le domaines des tests, le défis de Roger Federer #tennisathome, les projections sur le Cervin des drapeaux des nations et notre engagement pour la coopération internationale ont eu un écho favorable. Il ne s’agit pas de profiter cyniquement de cette pandémie, ou d’oublier les malades et les familles de défunts, mais l’image d’un pays se construit aussi dans ces moments-là. Et de ce point de vue, les valeurs de notre pays demeurent respectées.

De grosses inconnues subsistent quant au tourisme, en Suisse ou ailleurs, notamment si une deuxième vague de maladie qui se concrétise. En la matière, la Suisse a-t-elle quelques atouts en main qui la distinguerait d'autres pays pour inciter les gens à venir en vacances en Suisse?
Dans les moments d’incertitudes, il y a un réflexe naturel de chercher des valeurs sûres. De ce point de vue, la Suisse a des atouts: notre sécurité, notre stabilité ou notre crédibilité peuvent influencer au moment de choisir une destination. Si un hôtel suisse indique qu’une désinfection minutieuse est garantie, la majorité des clients potentiels auront tendance à le croire, plus que pour certains autres pays. Ce «petit plus» suisse peut jouer un rôle, en plus des atouts qui font déjà la force de notre pays dans le marché: la beauté des paysages, la qualité des infrastructures, la proximité (ou ailleurs peut-on passer d’une ville internationale à un sommet alpin en si peu de temps?) ou la diversité de l’offre. Une fois que les frontières seront rouvertes, ces forces devront être mises en avant à l’étranger!