Les fusions sont généralement l'apanage des PME, des grands groupes ou des sociétés financières. Mais les faîtières actives dans la communication ne sont pas en reste. Preuve en est le récent mouvement, très important, qui aboutit sur la fusion de l’Association des agences de relations publiques (BPRA, soit une vingtaine de membres) avec LSA (Leading Swiss Agencies, 80 membres). Ces entités suivront dorénavant «une voie commune afin d'unir leurs forces dans un environnement de marché dynamique et de travailler ensemble pour promouvoir leurs intérêts.»

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

Un discours bien huilé que nous avons essayé de décoder avec Michael Kamm, représentant de LSA en Suisse romande et le propriétaire de l'agence Trio. Car cette fusion ne serait-elle pas la résultante d'une certaine crise pour ces agences? «Non, les discussions ont été entamées il y a une année déjà. Il faut savoir que ce genre de rapprochement prend beaucoup de temps à se réaliser.»

Taille critique pour la Suisse romande

La fusion est le fruit de nombreuses réflexions et d'un constat: le monde de la communication est jugé de plus en plus complexe et convergent par ses acteurs, les disciplines y fusionnent donc de manière croissante. «En conséquence, les agences et associations ayant des compétences de base différentes se rapprochent», ajoute Michael Kamm. Techniquement, avec la fusion, les membres du BPRA rejoignent LSA. À l'avenir, LSA réunira ainsi les agences de communication leaders en Suisse  et «gagnera en visibilité comme en pertinence tant dans la branche de la communication que dans la politique et l'administration», résume le communiqué.

Information réjouissante; un autre objectif de la fusion est de renforcer la présence de l’association en Suisse romande. «La création d'un secrétariat romand (le lieu est encore à définir, ndlr) devrait entraîner à moyen terme une augmentation du nombre d'agences membres en Romandie. Je me bats depuis longtemps pour obtenir une sorte de taille critique face à Zurich, qui détient les trois quarts du marché», ajoute Michael Kamm.

Corollaire à cette annonce, de nouvelles conditions d’admission ont été adoptées, comme notamment l’abaissement du chiffre d’affaires minimum à 1 million au lieu de 1,5 million. Cela permettra à davantage d’agences romandes d’entrer dans l'association. En outre, LSA va désormais étendre son réseau, également à l’international.