Avec la pandémie, on découvre un vocabulaire jusqu’ici méconnu du grand public, comme les «bioaérosols», qui se définissent comme des «particules aéroportées constituées d’organismes vivants, tels que des bactéries, moisissures ou virus». A Genève, la start-up Plair, spin-off de l’Université de Genève, est spécialisée dans la détection et la surveillance des bioaérosols en temps réel. La société vient de signer un accord de collaboration important avec le groupe zurichois MBV, leader mondial dans la fabrication de systèmes de surveillance de particules biologiques dans l’air.
Hôpitaux et salles blanches
Cette signature n’est pas anodine car elle devrait permettre de développer de nouvelles générations d’appareils pour la détection microbiologique rapide, en combinant les technologies de mesure laser de Plair avec les solutions d’échantillonnages et d’analyses de MBV. Financièrement, MBV investit dans le capital-actions de Plair et Ronny Zingre, PDG et membre du conseil d’administration de MBV, rejoint celui de Plair.
Il est primordial de pouvoir détecter au plus vite la présence de virus dans l’air.
«Grâce à notre technologie laser de pointe, nous bénéficions d’une avance qui permet à Plair d’étendre ses applications à la surveillance instantanée viable de particules dans des environnements intérieurs contrôlés tels que les salles blanches», explique Svetlana Kiseleva, cofondatrice – avec Denis Kiselev – et directrice générale du marketing de Plair. L’outil devrait donc être utile dans le cadre de la lutte contre le coronavirus? «Oui, les hôpitaux font partie de notre clientèle. Il est primordial aujourd’hui de pouvoir détecter le plus vite possible la présence de virus ou de microbes dans l’air, dans les blocs opératoires ou dans les salles de soins intensifs», confirme Svetlana Kiseleva.
Plair, qui emploie huit collaborateurs, est une société primée et détentrice de plusieurs brevets. Ses instruments sont installés dans 11 pays européens et en Amérique du Nord. «Mais grâce au nouvel accord signé avec MBV, nous nous ouvrons à des marchés privés à plus grande échelle comme les industries agroalimentaires ou pharmaceutiques, par exemple», anticipe la cofondatrice.