S’il y a une profession discrète dans notre région, c’est bien celle de constructeur naval. Pourtant, la Suisse romande jouit d’une excellente réputation en la matière et elle s’étend largement au-delà de nos frontières. Les Psaros 33, Lacustre, Jeudi 12, Corsaire et autre Toucan sont tous des bateaux mythiques nés des mains expertes d’artisans locaux et leur savoir-faire continue de se transmettre aujourd’hui.
Une fois n’est pas coutume, Vincent Gillioz (textes) et Yves Ryncki (photos), ont choisi de mettre en lumière ces hommes passionnés et ces chantiers navals encore en activité.
Ils en ont sélectionné vingt-cinq sur les bords des lacs Léman et de Neuchâtel dans un magnifique livre qui raconte des belles histoires humaines et des récits entrepreneuriaux passionnants. On y apprend aussi que l’archéologie navale certifie la présense d’embarcations sur le Léman depuis la pirogue de Morges en 1100 avant J.-C. alors que le premier témoignage attestant de l’existence formelle d’un chantier naval apparaît dans les comptes du Château de Chillon au 14e siècle.
Le terme de constructeur naval s’impose en même temps que la navigation de plaisance au milieu du 19e siècle. Si la Confédération met en place par arrêté fédéral la formation duale en 1884, le premier apprenti constructeur de bateau n’apparaît officiellement sur le canton de Vaud qu’en 1913. Il faudra attendre 1977 pour voir la première femme obtenir ce titre en Suisse alémanique et douze ans de plus pour la première Romande.
«Histoires de constructeurs navals»
Prix: 56 francs.