Rien qu’en France, 12 milliards de tickets de caisse seraient imprimés chaque année, ce qui représenterait 150 000 tonnes de papier. «Une aberration écologique» pour Nils Hryciuk, jeune entrepreneur genevois de 27 ans, titulaire d’un bachelor en économie de l’Unige et d’un master en management de HEC Lausanne. C’est en rentrant d’un voyage de trois mois au Mexique, où les tickets de caisse sont quasiment inexistants, qu’il a eu l’idée de les remplacer par un format électronique.
Son concept est simple. D’un côté, un logiciel qui s’adapte aux systèmes de caisse existants pour les commerçants et, de l’autre, une application pour les clients. Ces derniers scannent un code QR lors de leur achat et leur ticket est directement stocké dans leur application. Ainsi, le client garde une trace de ses achats et ne perd plus ses tickets qui font le plus souvent office de garantie pour les produits. «La force de notre système, insiste Nils Hryciuk, c’est que nous ne récoltons aucune donnée personnelle, contrairement à tous les systèmes concurrents.»
Un point important à l’heure où la protection des données devient un sujet majeur. Ce système, il l’a conçu à l’aide de la Junior Entreprise de l’EPFL, qui lui a permis d’entrer en contact avec un ingénieur informatique pour développer l’application et le logiciel. Dans la foulée, il a créé la société Elecit, contraction d’«Electronize it», avant de lancer son produit en septembre dernier. Aujourd’hui, trois amis l’ont rejoint pour faire la promotion de sa solution à Genève, Lausanne, Berne et Londres. Tous travaillent parallèlement à plein temps, mais ils débordent d’idées de développement. Ne manque plus que des investisseurs pour passer à la vitesse supérieure.
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