C’est au retour d’un séjour à Miami, lors duquel il juge les interactions avec les équipes de nettoyage de son hôtel peu pratiques, que Raphaël Gaudart décide de lancer, avec Markus Aeby, Simon & Josef. Le concept? Grâce à son smartphone, le client peut indiquer de manière précise, via un scan QR ou par SMS, quel service il souhaite pour l’entretien de sa chambre (nettoyage complet ou partiel, uniquement le lit ou la salle de bain, heure du service, annulation, etc.).
«La plupart du temps, les hôteliers n’ont pas le temps ou les moyens de développer leur propre solution, relève Raphaël Gaudart. Avec notre système, ils peuvent améliorer la satisfaction de la clientèle, valoriser le travail de leurs équipes, diminuer leur consommation et, plus globalement, optimiser leurs processus.»
La start-up fribourgeoise compte se rémunérer à travers une commission sur les économies réalisées. Et celles-ci peuvent être importantes. Lors d’un test effectué l’année dernière durant huit mois dans une trentaine d’hôtels, ces derniers ont pu économiser 1280 hectolitres d’eau, 200 kWh d’électricité et pas moins de 200 litres de produits chimiques. «C’est loin d’être anodin lorsque l’on sait que, en moyenne, le nettoyage d’une chambre coûte 13 francs pour un trois-étoiles», indique Raphaël Gaudart, qui enseigne l’entrepreneurship à la Haute Ecole de gestion de Fribourg.
Fondée en 2020, Simon & Josef vient de recevoir 10 000 francs du programme Venture Kick. Ceci après avoir reçu cette même somme l’année dernière en remportant le Swiss Sustainability Challenge, un concours dédié aux innovations durables mis en place par la Haute Ecole spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse.