A la base, l’idée de Ramez Iskandar est simple. Aider les personnes à mobilité réduite des membres supérieurs à effectuer des tâches quotidiennes, telles que manger, boire ou porter la main au visage. Et ceci, sans qu’elles se sentent stigmatisées. «Il existe des solutions sur le marché, mais elles sont très visibles. Notre but est de créer l’instrument le plus discret possible.» Pour ce faire, le système, qui aide l’usager à effectuer des mouvements verticaux et horizontaux, est directement intégré à l’accoudoir du fauteuil roulant. Tant qu’il n’est pas en mouvement, on ne le remarque pas. Il fallait y penser. 

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Arrivé à Lausanne il y a cinq ans, le jeune Egyptien de 23 ans effectue un master à l’EPFL en robotique et en neuroprothèse. Avec deux de ses camarades d’études, Clément Lhoste et Amaëlle Bidet, il a lancé il y a quelques mois la start-up Willift. «Au départ, il s’agissait d’un projet de semestre que nous avions entrepris pour une personne en particulier.» Ils ont ensuite reçu un financement de 10 000 francs de la part de la Fondation pour la recherche en faveur des personnes handicapées, qui devrait leur permettre de finaliser leur prototype d’ici à quelques mois, puis d’envisager une commercialisation dès que les certifications médicales seront acquises, idéalement dans un peu plus d’un an.

L’équipe, qui a rejoint Blaze, l’accélérateur de start-up de l’EPFL, ainsi que H4, la plateforme collaborative dédiée à l’innovation de l’Institut La Source, recherche actuellement d’autres utilisateurs afin d’améliorer l’instrument en termes de fixation, de taille, de liberté de mouvement et de modularité. A noter que l’appareil peut aussi être fixé sur une table ou sur toute surface plane.