Comment évaluez-vous la durée actuelle du congé maternité (14 semaines) et du congé paternité (2 semaines)? Huit cent quarante-six Romands ont répondu à cette question (marge d’erreur de + ou - 3,4%). Ils sont 43% à penser que la durée du congé maternité est tout à fait adéquate, contre 51% qui la jugent trop courte. Notamment les femmes, à 61%. Les avis s’avèrent beaucoup plus tranchés en matière de congé paternité. Seulement 25% des personnes interrogées se disent satisfaites des deux semaines accordées aux nouveaux papas. Alors que 68% jugent cette pause insuffisante. Là encore, les femmes sont plus nombreuses à rêver d’une prolongation de ce congé (71%) que les hommes (66%).
Sans surprise, les tranches d’âges 18-29 ans sont les plus demandeuses d’une prolongation (81%) ainsi que les 30-44 ans (75%). A noter également que les défenseurs d’un congé paternité plus étendu sont particulièrement nombreux parmi les personnes disposant d’une formation supérieure (74%). La Commission fédérale pour les questions familiales propose de faire passer le congé parental à 38 semaines, réparties entre les parents, mais ne pouvant excéder 23 semaines pour la mère. Une proposition qui rencontre une large adhésion des sondés, qui y sont «tout à fait favorable» à 39% et «assez favorables» à 36%.
Semaine de 4 jours payés 5
L’autre thème de notre sondage du mois concerne les expérimentations actuellement menées en Europe et en Suisse pour passer à la semaine de 4 jours payés 5, sans augmentation de la durée quotidienne de travail. Les sondés pensent qu’il s’agit d’une «solution viable» à 43% pour les multinationales et «probablement viable» à 30%. Soit plus de 70% d’avis positifs sur cette réduction des heures travaillées.
Par contre, les avis sont beaucoup plus nuancés pour les PME, puisque seulement 19% des sondés imaginent que cette solution est viable pour des entreprises plus petites alors qu’ils sont 26% à la juger probablement viable. Les avis sont plus positifs pour les métiers de l’administration avec 34% et 27%. Malgré les réticences, si cette solution devait un jour s’imposer, 82% des sondés préféreraient travailler 4 journées de 8 heures, plutôt que d’étaler ses heures sur 5 jours.