L’entreprise familiale EGT Construction a mis la clé sous la porte à la fin du mois d’octobre. Installée à Saint-Maurice (VS) depuis 1954, la société a payé les salaires de ses 30 collaborateurs jusqu’à fin septembre, «mais la firme, qui exécute des prestations de génie civil, bâtiment et maçonnerie, n’a pas de perspective d’avenir», a indiqué à Keystone-ATS Rita Théoduloz, juriste au sein du syndicat SCIV.

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Un constat confirmé par Jean Dionisotti, le directeur d’EGT Construction, dans Le Nouvelliste. «Le secteur de la construction est devenu hyper concurrentiel. Avec les hausses de coûts, les marges sont devenues toujours plus faibles et la rentabilité souvent catastrophique.» Ces derniers mois, l’entreprise avait entamé des discussions de reprise de ses activités avec deux PME chablaisiennes qui montraient un intérêt, mais cette perspective ne s’est malheureusement pas confirmée. Le directeur a alors choisi de réunir le personnel pour lui annoncer la mauvaise nouvelle de la fermeture définitive de l’entreprise.

Cette décision marque la fin d’une belle aventure commencée en 1936 à Lausanne, sous l’appellation «L’entreprise de Grands Travaux», avant que le siège soit transféré à Saint-Maurice en 1954. La société a compté jusqu’à 300 collaborateurs après la Seconde Guerre mondiale, lors de la construction des grands barrages. Elle a également participé à la construction d’ouvrages importants comme les gares de Sion et de Monthey (1920-1922), la clinique Saint-Amé à Saint-Maurice (1976-1981) ou encore le centre commercial Manor à Monthey (1984-1985). Pour les employés, aucun plan social n’est prévu car il ne s’agit pas d’un licenciement collectif. Mais Jean Dionisotti souhaite vendre son outil de production à une entreprise de la région. Ce qui pourrait potentiellement faciliter le replacement de ses collaborateurs. Des discussions sont en cours, assure-t-il.