C’est sur son profil LinkedIn que Karen Undriz, qui vient de prendre au 1er février la direction d’Y-Parc, annonce aujourd’hui quitter ses fonctions. «Découvrant que le directeur ad intérim souhaite rester en place avec divers projets stratégiques tout en étant à la retraite (avec accès direct au président du conseil d’administration, à l'équipe opérationnelle et aux entreprises), j'ai décidé avec regret de me retirer du magnifique poste en tant que directrice d'Y- Parc. Deux directeurs, deux visions différentes = malsain et création de tension en équipe.» 

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La candidature de Karen Undritz avait été retenue parmi 158 postulations «de bon à très bon niveau», notait en novembre dernier Y-Parc dans un communiqué. Contactée par PME, l’ancienne responsable «Sales Management» pour les PME en Suisse romande et du segment start-up au niveau suisse chez Credit Suisse ne souhaite pas commenter ses propos.

De son côté, Pascal Broulis, l’ancien conseiller d’Etat vaudois, président depuis juillet 2022 du plus vaste et plus ancien parc technologique de Suisse, déclare: «Madame Undritz, qui est dans sa période d’essai, nous a annoncé ce matin sa décision de partir avec effet immédiat, elle en a tout-à-fait le droit.» 

Les départs se succèdent depuis 2017

Quant aux propos écrits sur LinkedIn sur «le directeur ad intérim [qui] souhaite rester en place», faisant référence à Philippe Pont, ancien directeur général des immeubles et du patrimoine (DGIP) à l’Etat de Vaud et directeur par intérim avant l’entrée en fonction de Karen Undritz, Pascal Broulis s’en défend: «Il n’y a eu qu’une seule directrice. Monsieur Pont, aujourd’hui retraité, assurait depuis l’arrivée de Madame Undritz il y a trois semaines la transition sur les dossiers en cours. Il a simplement conservé un mandat ponctuel, dans son domaine d’expertise, sur un projet stratégique visant à améliorer l’efficience énergétique d’Y-Parc. Celui-ci est né lors de la crise énergétique en 2022 et 2023 et des craintes de pénurie et les premières conclusions de l’étude seront communiquées en octobre 2024, nous permettant de savoir si nous pouvons tendre à plus d’autonomie énergétique, notamment avec le solaire. »

Les départs se succèdent ces dernières années à la tête d’Y-Parc, qui compte plus de 200 sociétés et 2200 emplois. En juillet 2021, Juliana Pantet, directrice depuis septembre 2017, était licenciée. Une enquête du site romand de Blick.ch évoquait à cette époque des bisbilles au sein du conseil d'administration d'Y-Parc, des dysfonctionnements dans la gouvernance, des comportements problématiques de la directrice ainsi qu’un conflit avec un entrepreneur de la région, une affaire qui a été classée par le Ministère public en décembre 2022.

Nommé directeur par intérim en juillet 2021, Olivier Collet a ensuite été confirmé en tant que directeur, avant d’être débauché par les Usines métallurgiques de Vallorbe, dont il est le CEO depuis le 1er septembre 2023.