Timon Zimmermann, cofondateur et actuel CTO de Visium, a été le premier à annoncer son départ, suivi de Matteo Togninalli, COO, qui quitte également la société. Alen Arslanagic, le compagnon d’aventure de Timon Zimmermann depuis les débuts, conserve ses fonctions de CEO de la scale-up classée par le Financial Times parmi les start-up à la croissance la plus rapide d’Europe.
Un nouveau chapitre s’ouvre donc pour la société installée à l’Unlimitrust Campus, le nouveau pôle d’innovation de Prilly (VD), qui s'accompagne par l’entrée dans l'actionnariat de trois cadres ainsi qu’un investisseur stratégique.
«C’est une transition que nous préparons depuis près d’un an, rassure Timon Zimmermann, qui reste dans le comité stratégique. Visium a engagé des personnes d’expérience et c’était une bonne opportunité pour moi de passer les rênes.» Ayant grandi très vite, la start-up vaudoise est passée de 180 000 francs de chiffres d’affaires en 2018 à 3,8 millions de francs trois ans plus tard tout en quadruplant ses effectifs. Aujourd’hui, elle compte 55 collaborateurs principalement entre la Suisse et l’Espagne.
Fondation d'une start-up IA
«Cette nouvelle structure, avec trois collaborateurs en interne qui entrent dans l’actionnariat, donne un coup d’accélérateur à Visium, de même que l’arrivée d’un investisseur stratégique de haut rang. Les rôles seront redistribués entre Vuk Vegezzi, qui s’occupera de la livraison des projets, Lucas Nottaris pour la coordination commerciale et Pascal Rodriguez, directeur de l’ingénierie», détaille le CEO Alen Arslanagic.
«L’entreprise va bien, alors c'est le bon moment pour moi de partir. J'ai envie de repartir de zéro», confie Timon Zimmermann. Le Neuchâtelois d’origine souhaite fonder une nouvelle start-up dans l’IA, dont le nom n’est pas encore dévoilé, et dont l’objectif est de permettre de gérer simplement des données collectées de différentes sources. Le but étant d’en obtenir des métriques (KPI) aidant les entreprises à la prise de décision. «J’ai mené près de 40 entretiens avec des entreprises et des PME qui ont besoin de ce service. Le pilote sera prêt cet été», estime-t-il.