Le groupe vaudois Barec, l’un des plus grands acteurs du recyclage en Suisse, a annoncé un partenariat avec la scale-up Rosi, active dans le recyclage des cellules des panneaux solaires. A l’occasion d’une conférence de Solar Swiss Connect au CSEM à Neuchâtel fin novembre, Yun Luo, physicienne et cofondatrice de Rosi, a présenté sa technologie. Son usine construite à Grenoble est déjà opérationnelle et permet de séparer les différentes couches d’une cellule photovoltaïque (PV) afin d’en récupérer le verre, le cuivre, l’argent et le silicium. L’opération se fait notamment par pyrolyse. A noter que jusqu’à présent, les cellules étaient simplement broyées, sans grande valorisation des composants.

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«Nous avons un contrat avec AGC Glass Europe pour le verre, avec Metalor pour l’argent et le cuivre se revend très bien, explique Yun Luo, qui vit à Berne. Quant au silicium, il peut être utilisé dans différents composants. Notre objectif est de le réintégrer dans la fabrication des cellules solaires, ce qui n’est pas encore le cas. Aujourd’hui, la production de PV en Europe est en déclin, mais nous gardons espoir.» Ce procédé permet de réduire de 55% l’empreinte carbone d’un module, sur l’ensemble de son cycle de vie.

De son côté, Roger Blesi, directeur opérationnel chez Thévenaz-Leduc à Lausanne (appartenant au groupe Barec), se réjouit d’être pionnier et de collecter dès le 1er janvier 2025 les cellules PV pour les acheminer vers Grenoble. «Le recyclage des panneaux sera possible dans la majorité des points de collecte habituels. Dès 2026, nous participerons également à leur démontage pour récupérer, notamment, l’alu.»

Le marché européen des modules PV à recycler est estimé à 600 000 tonnes pour 2025. Ce chiffre passera à 2,3 millions de tonnes en 2035. Il englobe les dispositifs en fin de vie et ceux cassés ou détériorés.