Dans le domaine de la littérature, le Prix Goncourt est la référence absolue. Son équivalent dans le monde du jeu de société s’appelle l’As d’or et il récompense le meilleur jeu de l’année lors du Festival international des jeux de Cannes. Le 27 février dernier, devant 3000 personnes, c’est le jeu de cartes Odin qui a été couronné à la surprise générale. Tel David contre Goliath, le petit éditeur lausannois Helvetiq, créé en 2008, a coiffé au poteau des géants du secteur comme Asmodee, coté au Nasdaq à Stockholm et qui pèse 2 milliards de francs de capitalisation boursière.

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Le jeu Odin a été créé par le Coréen Yohan Goh et édité par Helvetiq. «Nous avons déjà écoulé 100 000 exemplaires d’Odin en un an, c’est un record pour nous, se réjouit Hadi Barkat, CEO de la société. Cette récompense nous offre une reconnaissance internationale et l’assurance d’un succès commercial.» Cent mille exemplaires supplémentaires ont déjà été commandés par des partenaires à travers le monde et le fondateur d’Helvetiq se met à rêver que son jeu parvienne, à terme, à détrôner le fameux Uno. «Notre jeu est très ludique, facile à jouer pour toutes les générations et il se glisse dans la poche.» Avec ses 20 collaborateurs, Helvetiq peut déjà se targuer de belles réussites avec Bandido, par exemple, un jeu écoulé à 700 000 exemplaires depuis 2016. La PME lausannoise avait débuté en se concentrant sur des jeux destinés au marché suisse mais elle a su s’orienter ensuite vers l’international. Aujourd’hui, elle exporte ses jeux dans 40 pays.