Dans un communiqué de 11 000 caractères, que Blick s'est procuré en exclusivité, il se défend contre les accusations portées dans le Wall Street Journal. À la fin du communiqué, il souligne également que la source anonyme avait menacé de publier les accusations ce mercredi s'il ne démissionnait pas d'ici là. Ce n'est que dans ce contexte de pression qu'il a accepté la proposition du conseil de fondation de démissionner avec effet immédiat.

De plus, Klaus Schwab avait évoqué la possibilité d'une plainte pénale auprès du WSJ. Il l'a désormais définitivement déposée. 

Concernant toutes les accusations relatives à «l'utilisation abusive des fonds du WEF par Klaus et Hilde Schwab», la déclaration signée par le fondateur du WEF indique: «Toutes ces accusations sont dénuées de tout fondement.»

Accusation de voyages privés aux frais du Forum

Klaus Schwab répond concrètement aux différentes accusations:

«En tant que directeur d'une organisation internationale, j'ai bénéficié du soutien habituel pour ce type de fonction en matière de transport, de voyages, de communication et de sécurité. Si ces services ont jamais été utilisés à des fins privées, ils ont été remboursés au Forum.»

«En tant que président de l'organisation, j'ai décidé moi-même de mes projets de voyage, dans l'intérêt du Forum», a-t-il déclaré. Cela vaut également pour les voyages de son épouse Hilde (78 ans) dans le cadre de ses activités pour le WEF.

«C'est un mensonge éhonté de dire que j'ai demandé à de jeunes collaborateurs de retirer des milliers de dollars pour moi à des distributeurs automatiques.»

De plus, ni lui ni son épouse n'auraient utilisé la Villa Mundi, propriété du WEF, à des fins qui ne seraient pas dans l'intérêt du forum.

Klaus Schwab se défend et se bat pour l'œuvre de sa vie. Il rejette toutes les accusations d'abus financier. C'est pourquoi lui et son épouse ont porté plainte contre X pour diffamation.

Klaus Schwab est interdit d'accès

Au siège du WEF à Cologny, au bord du lac Léman, les nerfs doivent être à vif. En effet, Klaus Schwab s'est adressé directement aux médias, sans impliquer personne de l'organisation.

Cela tient également au fait que depuis dimanche de Pâques, le fondateur du WEF est complètement coupé de l'œuvre de sa vie et n'a plus accès à son bureau au siège, comme l'a appris Blick de l'entourage de Klaus Schwab.

Confronté aux derniers développements, le WEF défend la décision du conseil d'administration: «Le conseil d'administration du Forum économique mondial a soutenu à l'unanimité la décision du comité d'audit et des risques d'ouvrir une enquête indépendante à la suite d'une lettre d'un lanceur d'alerte contenant des allégations contre l'ancien président Klaus Schwab.» Cette décision a été prise après consultation de conseillers juridiques externes et conformément à la responsabilité fiduciaire du Forum.

«Le Forum prend ces accusations au sérieux, mais souligne qu'elles ne sont pas prouvées et attendra les résultats de l'enquête avant de s'exprimer davantage», ajoute l’organisation. 

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