Son ingénieur: Albert Piguet
En 1940, l’horloger Albert Piguet se voit confier par Omega la conception d’un nouveau calibre. Après six ans de développement, le 321 naît, réputé pour être le plus petit mouvement chronographe-bracelet du monde. En 1957, il devient le cœur de la Speedmaster avant d’être remplacé par l’Omega 861 à partir de 1968. En 2019, Omega relance la production du 321 des origines, devenu mythique.
Le détail: suivez la flèche
Lorsqu’Omega dévoile ses trois nouveaux modèles – Railmaster, Seamaster et Speedmaster –, la trilogie affiche comme un air de famille avec toutes un cadran noir, des index beiges et l’aiguille des heures en forme de flèche qui portera bientôt le nom de Broad Arrow. En 1960, Omega donnera à chacune son propre caractère. Et fera de ces Speedmaster originales les saints graals des collectionneurs.
L’icône: le buzz de Buzz
Depuis 1965, Omega accompagne officiellement les astronautes dans l’espace. Et donc l’équipage d’Apollo 11, qui s’envole en direction de la Lune en juillet 1969. Pour autant, la Speedmaster ne sera pas au poignet du premier homme à fouler la poussière de notre satellite naturel. Mais accrochée à celui du second, Buzz Aldrin.
La date: la trilogie de 1957
A partir des années 1950, l’horlogerie suisse se lance dans la conception de montres-instruments. La concurrence s’attise entre manufactures. Rolex développe l’Explorer, la Turn-o-Graph, la GMT et la Milgauss. La réponse du berger à la bergère viendra d’Omega, qui dévoile en 1957 trois nouveaux modèles: la Railmaster (pour les ingénieurs électriciens), la Seamaster (pour les plongeurs) et la Speedmaster (pour les fous du volant).
Son inspiration: de la voiture à la Lune
Si la Speedmaster doit tout à la Lune, à l’origine, Omega cherche surtout en 1957 à séduire une clientèle fan de sports automobiles. Inspirée par les compteurs de tableaux de bord des petits bolides italiens de l’époque, la montre porte ainsi sur sa lunette une échelle tachymètre capable de calculer la vitesse.
La crise: le quartz qui tue
Dans les années 1970, l’horlogerie mécanique déprime. La faute à un tout petit mouvement, précis et bon marché, qui fonctionne grâce à une impulsion électrique. Les montres à quartz envahissent le marché. En Suisse, certaines marques se convertissent. D’autres, comme Omega, préfèrent réduire leur catalogue. Et capitaliser sur le succès commercial et l’immense popularité de la Speedmaster pour assurer de maintenir sa manufacture en activité.