Le métier dont vous rêviez enfant?
Helléniste et latiniste, j’adore l’histoire. Je rêvais donc d’être archéologue. Mais aussi d’être Luke Skywalker, pour le sabre laser. Au final, je suis assez loin du but.
Quelle est votre idée du bonheur?
Le lever du soleil sur la Piazza Santa Croce à Florence, un cornetto all’albi-cocca, I maschi de Gianna Nannini à la radio et un livre.
Votre juron favori?
Je peux avoir un langage de charretier. La liste serait donc trop longue. J’opte pour «patcha», hérité du patois d’Ayent d’où est originaire ma compagne et peu connoté, pour laisser libre cours à mes humeurs.
Un talent caché?
La cuisine. D’où le reproche justement adressé par ma famille de trop peu lui en faire profiter.
Trois invités, réels ou fictifs, pour un dîner idéal?
Jacques Brel pour son approche de la vie et les chansons de fin de soirée. Desproges pour son analyse politiquement incorrecte et cynique de la politique et de la société. Et Dante pour sa description des Enfers. Le tout à la Pinte Besson à Lausanne.
L’accessoire mode ou le vêtement que vous adorez porter.
Aussi loin que je m’en rappelle, les Converse montantes, rouges de préférence. J’en ai toujours eu, trouées ou sales pour le plus grand désespoir de ma mère. Dommage qu’elles se marient assez mal avec les costards.
Des Converse montantes, rouges de préférence.
La plus grande découverte de ces cent dernières années?
… le smartphone, et la pire aussi. Etre connecté ou ne pas l’être?
Votre principal trait de caractère?
Lösungorientiert et éternel optimiste, la vie est trop compliquée pour s’ajouter des problèmes.
Votre plus grande peur?
Que mes enfants m’appellent monsieur, ou me reprochent un jour mes absences dues à mes engagements.
Votre moyen de transport de prédilection?
Je suis un pendulaire du M2. Sans lui, je serais encore plus en retard à tous mes rendez-vous.
L’artiste qui vous touche ou vous inspire?
Pas un artiste, mais plutôt une période: la Renaissance. Donc la Vénus de Botticelli, son visage et ses traits, ses couleurs et son thème mythologique. L’Europe change, tout y est stimulant.
Une période inspirante, la Renaissance et sa Vénus de Botticelli.
Votre dernier engagement politique?
Entre mon métier et mes mandats politiques, la question devrait être: «Votre dernier jour sans engagement politique?» Ça remonte à 2009…
Votre meilleur souvenir de vacances?
Moscou-Pékin en Transsibérien, une semaine dans un train sans notion du temps, avec Guerre et Paix dans les mains et, surtout, sans natel, ça n’existait pas encore. Plus récemment, l’arrivée à Otrante, dans les Pouilles, avec ma famille. La pointe orientale de l’Italie, sa mer et son horizon des possibles.
Votre dernière fête trop arrosée?
«My goodness my Guinness…» France-Irlande dans le Tournois des six nations avec un ami d’enfance. Malheureusement la France a gagné.
Votre mets et votre vin favoris?
Viandes rouges ou plats mijotés d’hiver, le tout avec un Chasse-Spleen, auquel j’ai été biberonné. Un excellent vin pour accompagner la réponse à la question suivante.
Un Chasse-Spleen pour accompagner la viande rouge.
Votre série ou votre film préféré?
Interstellar: dystopique, philosophique, avec des paradoxes temporels. Terriblement humain et noir, donc bouleversant!
Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous, après votre mort, l’entendre vous dire?
«Miauton… beaucoup trop turbulent, tu peux redescendre!»