Ses spécificités
Cinq modèles de base
Depuis son lancement, le couteau a été adapté de nombreuses fois. Il existe cinq modèles de base, dont le numéro correspond à l’année d’introduction: 1890, 1908, 1951, 1961 et 08. Depuis 1961, les sociétés Victorinox et Wenger sont les seuls fabricants officiels. En plus d’un ouvre-boîte, d’un tournevis, d’un poinçon et d’une scie, le modèle 08 apporte diverses nouveautés (lame dentelée, mécanisme de blocage, revêtement antidérapant sur le manche).
Ses origines
Pour manger et démonter les fusils
A la fin des années 1880, l’armée suisse décide d’acheter un nouveau couteau pliant pour ses soldats. Devant servir à la fois à manger et à démonter les fusils, le modèle 1890 est produit par un fabricant allemand. Très vite, la société de Karl Elsener à Ibach (Schwytz), qui deviendra plus tard Victorinox, entre dans le jeu. Tout comme d’autres manufactures, dont Wenger. En 2005, afin d’empêcher une reprise par des investisseurs étrangers, celle-ci, en proie à des difficultés financières, est rachetée par Victorinox.
Sa production
Entre Schwytz, Delémont et Bâle
La majeure partie des produits de Victorinox est fabriquée en Suisse, au siège de l’entreprise, à Ibach. En 2015, la société a investi 10 millions de francs dans la construction d’un centre de compétences horloger ultramoderne à Delémont. Les parfums sont conçus par une entreprise partenaire située près de Bâle. Quant aux bagages, ils sont développés en Suisse et produits en Asie. La société, qui emploie 2100 collaborateurs dans le monde, dont 1200 en Suisse, vend ses articles dans plus de 120 pays.
Son expansion
Un succès mondial après la Seconde Guerre
La popularité mondiale de cet outil naît après la Seconde Guerre mondiale, à la suite de sa découverte par des soldats américains. Le nom de Swiss Army Knife vient de la difficulté, pour ces soldats, de prononcer le nom allemand «Schweizer Offiziersmesser». Malgré une chute des ventes de 30% après le 11 septembre 2001 et durant la pandémie, la croissance de Victorinox est régulière. En 2021, son chiffre d’affaires s’est élevé à 408 millions de francs (contre 480 en 2019).
Ses chiffres record
Plus de 10 millions de couteaux par an
Cette année, Victorinox fête les 125 ans de son tout premier couteau breveté Original Swiss Army Knife en 1897 par l’industriel Karl Elsener. La marque vend plus de 400 modèles différents de couteaux suisses, tous munis d’une garantie à vie. Elle en produit près de 10 millions chaque année. En 2017, elle fabriquait son 500 millionième exemplaire. Le plus léger pèse 17 grammes et le plus lourd 353. Ils peuvent présenter une seule fonction et aller jusqu’à 80. Au-delà des couteaux de poche, qui représentent aujourd’hui 36% de ses ventes, Victorinox fabrique des couteaux de cuisine et professionnels, des bagages, des montres et des parfums.
Son aura populaire
De MacGyver à l’espace
Dans l’imaginaire des personnes ayant grandi dans les années 1980, le couteau suisse est indissociable d’Angus MacGyver, héros de la série MacGyver, qui résolvait ses problèmes grâce à ses talents de bricoleur et à son fidèle outil. Cet objet est aussi allé dans l’espace. Il faisait partie de l’équipement des astronautes du programme de la NASA Space Shuttle. L’astronaute canadien Chris Hadfield conseille même de ne «jamais quitter la planète sans en avoir un en poche».