A chaque saison, Willy Rossignol réinvente sa carte. Ce chef passionné est en cuisine dès l’aurore: à l’évidence, il n’est nulle part plus à l’aise qu’entre un fond de sauce qui réduit doucement et de beaux produits de proximité qu’il transforme en tableaux gourmands.Il faut dire que ce chef a étincelé au Lausanne-Palace, puis au Mirador perché sur le Mont-Pèlerin. Mais à présent, c’est ici, en contrebas de l’avenue du Léman, à Lausanne, qu’il délecte ses hôtes dans ce Rossignol de poche où il vaut mieux réserver. Un resto adorable, pimpant et fleuri, précédé d’une terrasse abritée du vent et du bruit de la route à l’ombre d’un magnifique cyprès.
Le chef n’est pas seul à chanter ici le plaisir épicurien. En salle, c’est la volubile Mara, son épouse au doux accent transalpin, qui régale les convives de son enthousiasme communicatif. Elle parle des vins comme personne. Et elle vous prend par la main pour vous faire passer un bon moment: inutile de résister, elle aura le dernier mot. Et le bon. De la cuisine sortent des plats magiques, généreux, à la fois traditionnels et parfaitement en adéquation avec l’air du temps. Mara les dépose sur des tables impeccablement nappées, comme dans les palaces où elle a fait ses classes. Un conseil: ne résistez pas au dessert: le baba au limoncello, mirabelles et amandes amères vaut à lui seul le déplacement.
1. Un parfum méditerranéen pour prolonger les vacances
Au Rossignol, tout commence par les flûtes apéritives au parmesan, puis les entrées et plats de poisson valent le détour: ils nous emmènent tout droit à Capri, à Nice ou à Saint-Tropez. Pasta fatta in casa, fleurs de courgettes farcies, turbot en croûte de citron de Sorrento et crème de basilic sont divins. Le gâteau de canard au foie gras, lui, est inoubliable et le quasi de veau idéalement fondant.
2. Des desserts d’anthologie
A midi, en plus de la carte, il y a un menu du jour. Mais que ce soit à midi ou le soir, il ne faut pas résister aux desserts: le baba au limoncello est à tomber, les profiteroles à la vanille, coulant de chocolat et soupe de baies rouges à la verveine aussi. Quant aux figues noires rôties au miel, on en rêve encore.
3. Un accueil familial
Le Rossignol, c’est une histoire de famille: Willy est en cuisine, Mara au service et leurs deux filles, Charlotte et Madeleine, viennent parfois leur donner un coup de main dans la jolie salle ou sur la terrasse protégée du vent et de la route. Blacky, lui, accompagne la famille depuis l’ouverture du restaurant.