Son inventeur: Tinker Hatfield
Père du modèle Air Max, le designer américain Tinker Hatfield a rejoint Nike au début des années 1980. Né dans une petite ville de l’Oregon, deux opportunités s’offraient à lui: devenir agriculteur ou se tourner vers le monde du sport. Il opte pour cette seconde voie. C’est sur un terrain d’athlétisme, alors qu’il est étudiant, qu’il fait la connaissance de Bill Bowerman, cofondateur de Nike, à qui il gribouille des dessins pour améliorer la technicité et le design de ses chaussures.
Ses déclinaisons: une place de choix dans le hip-hop
Depuis 1998, le modèle s’est décliné en Nike Air Max Plus. Dérivée de la Stab, créée en 1981, la TN est devenue emblématique. Surnommée «Requin» en raison de sa couleur originelle bleu océan, elle est prisée des jeunes de banlieue, que l’on qualifie parfois de «Lacoste TN» en raison de leur propension à assortir ces baskets à des survêtements de la marque française. Au fil des ans, l’Air Max s’est fait une place de choix dans diverses cultures musicales, dont le hip-hop.
Son essor: un succès immédiat
Le succès de l’Air Max est immédiat. L’idée de génie a consisté à rendre visible le coussin d’air amortisseur, auparavant caché dans la semelle. Le modèle conquiert les coureurs, mais également le public de la rue. A la fin des années 1980, l’Air Max a permis de relancer la firme basée à Beaverton face à la concurrence des marques allemandes Adidas et Puma, mais aussi de Converse (rachetée par Nike en 2003), qui dominait alors le monde du basket-ball professionnel.
Sa traversée du désert: un public lassé
Voulant surfer sur le succès de la TN, Nike multiplie les déclinaisons jusqu’à lasser son public cible vers la fin des années 2000. De plus, à cette époque, des contrefaçons inondent le marché, ce qui explique le déclin de la TN dans les années 2010 au profit de sneakers plus classiques, comme la Stan Smith ou la Superstar d’Adidas. A l’occasion de son 20e anniversaire, la TN retrouve un certain intérêt auprès du jeune public, qui redécouvre ces baskets portées par ses aînés au début des années 2000.
Son design: inspirée du Centre Pompidou
Sorti en 1987, le premier modèle est appelé Air Max 87 ou Air Max 1. Gris, blanc et rouge, il devient rapidement une figure emblématique du running et du streetwear. Outre ses fameuses bulles à air, il se distingue complètement des designs plus sobres adoptés jusque-là par le fabricant américain. Pour concevoir cette chaussure à la fois confortable et futuriste, son concepteur, Tinker Hatfield, s’est inspiré de l’architecture du Centre Pompidou de Paris.
Sa technologie: conçue pour des casques d’astronaute
La technologie Air a été élaborée au milieu des années 1970 par l’ingénieur en aéronautique Marion Frank Rudy. Initialement conçue pour améliorer la couche protectrice des casques des astronautes, elle est ensuite adaptée comme système d’amortissement dans les chaussures avant d’être retenue par Nike en 1977. L’histoire raconte que lorsque l’ingénieur a présenté son idée de semelles injectées d’air à Phil Knight, cofondateur de Nike, celui-ci a cru dans un premier temps à une blague.