«Depuis tout gamin, j’ai dû en faire plus que les autres pour compenser ma petite taille. Mais vers 13 ans, ça a cessé d’être un complexe. Grâce au basket. Dans mon sport, les petits sont appelés les meneurs. Je crois que ça me correspond bien. Et que je le suis aussi en dehors du terrain. Bref, très vite j’ai su que je voulais devenir basketteur professionnel. Finalement, mon rêve de gosse ne s’est jamais totalement réalisé et je pense que c’est une aubaine. J’avais les qualités pour devenir un bon joueur de Ligue nationale A suisse, mais pas une superstar. J’ai donc toujours joué en mode semi-pro et privilégié d’abord des études en sport à l’Université de Lausanne, puis un métier en parallèle.

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Côté boulot, j’ai commencé par détruire de la paperasse dans l’agence immobilière PBBG (que j’aimais traduire par «plus beau basketteur Gilles»!) de mon papa, Thierry. Je le faisais autant pour gagner quelques sous que pour passer du temps avec lui. Mes premiers pas dans l’immobilier. Je suis rapidement passé à des mandats de courtage et j’ai même vendu des maisons. Et en plus j’avais la liberté totale de choisir quand quitter le bureau pour aller m’entraîner sous les paniers.

Dans ma vie amoureuse aussi je visais haut. En 2016, je partageais la vie de Nayo Raincock-Ekunwe, une basketteuse professionnelle canadienne de… 188 cm! Elle m’a proposé de la suivre en Australie. Notre histoire s’est terminée, mais grâce à elle j’ai fait un master en business management à Sydney et j’ai travaillé dans ma première start-up immobilière. Je suis plutôt chanceux dans la vie, mais j’aime croire que cette chance, je la provoque. Comme dans le sport, je déteste me reposer sur mes acquis.

Je me rends compte que les parallèles entre mes deux mondes sont infinis. Je pense avoir une bonne lecture de l’humain comme une bonne lecture du jeu. Il m’arrive souvent d’imaginer comment quelqu’un que je rencontre dans le monde du travail se comporterait sur un terrain de basket. Le sport m’a donné une sorte d’intelligence émotionnelle trop peu présente dans le monde du travail selon moi. Il faut penser à soi, mais aussi à l’équipe au moment de chaque prise de décision.

En short et baskets, après des années de jeu à cinq classique, je vise les Jeux de Paris en 2024 avec l’équipe de Lausanne 3x3, la version plus urbaine et désormais olympique de notre sport. On a raté les JO de Tokyo de peu et on a de réelles chances de représenter la Suisse dans deux ans.

Et à côté de ça, je suis COO de Tayo, une plateforme géniale de gestion immobilière basée à l’EPFL que j’ai rejointe en 2018. Tayo, c’est un peu le 3x3 de l’immobilier, une version plus fraîche, plus innovante et plus motivante de ce qui se faisait avant. Et même si c’est franchement éprouvant d’être le moteur sur les deux fronts, je m’éclate comme jamais!»