Les trottinettes électriques ont le vent en poupe et cette tendance n’est pas près de s’arrêter. Selon la société de recherche américaine Grand View Research, les ventes mondiales se sont élevées à 4,3 milliards de dollars l’année dernière et elles devraient enregistrer un taux de croissance annuel de près de 14% d’ici à 2030. Avec plus de 50% des recettes, l’Europe se taille la part du lion.

En Suisse, ces engins sont de plus en plus utilisés pour les déplacements urbains, notamment les trajets domicile-travail ou d’autres déplacements sur de courtes distances. Tout comme celui des vélos électriques, ce marché est en constante expansion. Il est très concurrentiel, avec un nombre croissant de fabricants et de modèles proposant des fonctionnalités innovantes (batteries plus puissantes, système de freinage amélioré, versions tout-terrain, quatre roues, etc.).

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Chez Digitec Galaxus, la hausse du chiffre d’affaires a atteint près de 500% en 2019 à la suite d’un fort élargissement de la gamme proposée et près de 100% en 2020 «en raison de la peur de la contagion dans les transports publics durant la pandémie», souligne le porte-parole Stephan Kurmann. Du côté de SportXX, où les prix des modèles débutent à 300 francs, on enregistre également une forte croissance des ventes. Tout comme chez Decathlon, où les utilisateurs «cherchent des options plus durables pour leurs modes de transport», indique la porte-parole Maryne Fuchs.

Parmi les marques suisses, on peut mentionner Vmax, basée à Rothrist (AG), ou Micro Mobility Systems, établie à Küsnacht (ZH). Fondée en 1996, Micro Mobility Systems vend environ 80 000 trottinettes électriques – nommées «e-scooters» outre-Sarine – par an en Suisse.

A l’étranger, ses principaux marchés sont la France et l’Allemagne. L’entreprise, qui emploie une cinquantaine de collaborateurs en Suisse, distribue également ses produits ailleurs en Europe. Elle propose aussi des modèles en partenariat avec des marques comme Mercedes, Peugeot, BMW et Mazda, dans une vingtaine de pays.

«L’ère de la micromobilité ne fait que commencer, estime le fondateur et CEO Wim Ouboter. Les solutions durables et peu encombrantes sont dans l’air du temps.» Selon lui, un nombre grandissant de personnes investissent dans des trottinettes électriques privées en raison de l’instabilité du marché du partage: «Ce secteur fait face à d’importants défis d’un point de vue réglementaire. La plupart des villes sont confrontées à l’afflux d’e-scooters partagés qui sont difficiles à gérer, car les utilisateurs ne tiennent pas nécessairement compte de leur environnement lorsqu’ils les utilisent ou les parquent. Raison pour laquelle ce modèle économique n’a pas encore généré de bénéfices durables à long terme.»