«J’ai commencé l’athlétisme à l’âge de 12 ans et, depuis, cette passion ne m’a jamais quittée. Très vite, je me suis demandé pourquoi il n’existait pas un support informatique pour regrouper toutes les performances des athlètes. Vous n’imaginez pas la quantité d’informations que j’ai consignée dans des cahiers, sans jamais pouvoir vraiment les exploiter. C’est ainsi qu’est née l’idée de lancer MyStones, une plateforme dédiée à l’enregistrement des données en athlétisme et au suivi des sportifs. L’objectif est de renforcer le lien entre les athlètes, leurs entraîneurs et leurs clubs.

Aujourd’hui, l’athlétisme fait face à des défis majeurs en termes de collecte efficace des datas, et nous souhaitons répondre à ce besoin essentiel. J’ai 26 ans et, en tant qu’athlète et entraîneur, j’ai moi-même été confrontée à ces enjeux dans les différents pays où j’ai vécu: en Italie, en Angleterre et en Suisse. De la même manière, Iris, l’une des trois cofondatrices, sprinteuse de l’équipe nationale suisse et actuelle championne de France du 200 mètres, partage cette expérience de première main.

Notre prototype est actuellement en développement, et nos tests sont prévus pour le mois de mai. Grâce à Blaze, l’accélérateur de start-up de l’EPFL, nous avons remporté l’Imeik Innovation Award et nous recherchons désormais un financement supplémentaire de 8000 francs pour finaliser notre incorporation. Malheureusement, l’athlétisme est considéré comme un sport de pauvres. C’est donc plus difficile d’attirer des investisseurs. Cependant, les choses sont en train d’évoluer. L’impact sur les réseaux sociaux tend à se développer. Le sprint, par exemple, offre un bon rendu visuel. En Chine, l’athlétisme connaît un boom ces derniers temps. En Suisse aussi, grâce aux sœurs Kambundji, cette activité gagne en visibilité.

Au-delà de la problématique du financement, le challenge principal reste le développement technique de l’application. Au départ, aucune d’entre nous n’avait de notions en informatique. Heureusement, notre troisième cofondatrice, Neethu, qui vient de terminer sa thèse à Harvard et dispose d’une base en termes de codage, apporte son expertise d’ingénieure, offrant une approche pragmatique et technique à notre solution. Fin 2023, nous avons participé à la journée «Keep it simple, make it happen» à Lausanne, où nous avons fait la connaissance de Frédéric, un designer d’interfaces qui nous a définitivement convaincues et motivées à lancer ce projet. 

J’étudie en ce moment la toxicologie à l’Université de Bâle et je consacre mes soirées au développement de notre start-up. Jusqu’à l’âge de 16 ans, j’avais encore l’espoir de devenir une athlète professionnelle. Malheureusement, je n’ai pas atteint un niveau suffisant. Cela dit, comme c’est une passion, je continue de m’entraîner six fois par semaine. Entre la préparation de ma thèse, mes entraînements et ce projet d’entreprise, mes journées sont bien chargées… Mais j’aime cette vie! J’ai besoin d’un rythme soutenu pour garder un bon équilibre.»

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Bio express

1999
Naissance à Aoste (Italie) d’un père croate et d’une mère italienne.

2023
Rencontre avec le designer d’interfaces Frédéric Lamon et lancement de la plateforme avec ses amies Iris Caligiuri et Neethu Kizhakkedom.

2024
L’équipe remporte l’Imeik Innovation Award à la cérémonie Blaze.