Luisa D’Amato, 48 ans
Nouveau COO de Mobility, Rotkreuz (ZG)

Luisa D’Amato

Luisa D’Amato fait avancer la numérisation dans l’entreprise de car sharing Mobility.

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Depuis 2018, Luisa D’Amato est COO de l’entreprise de car sharing Mobility. Dans ce rôle de plaque tournante opérationnelle, elle a modifié la façon dont nous utilisons la voiture grâce à la location numérique de courte durée. Elle a fait progresser la numérisation aussi bien dans le service à la clientèle que dans la gestion de la flotte. Avant Mobility, la quadragénaire a longtemps travaillé pour l’entreprise technologique Cegedim, qui a ensuite été rachetée par IMS Health. La caractéristique commune de ses emplois précédents est le lien avec le domaine des opérations. Depuis 2021, elle est en outre investisseuse et membre du conseil d’administration de la start-up zurichoise Urego, un système d’IA auto-apprenant et empathique doté d’une intelligence sociale. Urego traduit des informations sur le comportement des personnes en matière de style de vie en recommandations ciblées qui peuvent être utilisées pour la croissance des entreprises. La start-up est actuellement en phase de réorientation et recherche des investisseurs ainsi que des entreprises pour tester des applications concrètes.

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Judith Häberli, 34 ans
Nouveau Cofondatrice et COO d’Urban Connect, Zurich 

Judith Häberli 

Judith Häberli organise la mobilité de manière durable pour les employés de Roche, de Hilti, de Google ou d’IBM.

© DR

«Change Mobility – Change the World!» Telle est la vision d’Urban Connect, plateforme de mobilité multimodale pour les entreprises. Pour les clients, il ne s’agit plus de posséder un véhicule, mais d’accéder à une mobilité durable, qu’il s’agisse d’une flotte partagée de voitures électriques, de vélos électriques ou de transports publics. Judith Häberli a fondé Urban Connect il y a une dizaine d’années en tant que société de location de vélos électriques pour les entreprises. Aujourd’hui, la firme compte 35 collaborateurs, avec un siège social dans le plus haut bâtiment de Zurich, la Prime Tower. L’entreprise est en pleine croissance et son effectif a doublé en un an. 

Au cours des trois dernières années, Urban Connect a pu augmenter son chiffre d’affaires et le nombre d’utilisateurs de plus de 100% à chaque exercice. La société optimise aujourd’hui la mobilité des collaborateurs pour une quarantaine de grandes entreprises comme IBM, Ikea, Google, Hilti, Roche et Lonza. Grâce à un partenariat avec les CFF, Urban Connect a pu rendre son offre encore plus attrayante pour sa clientèle. Les collaborateurs peuvent réserver un billet de transports publics à titre professionnel et privé via la même plateforme. Les employeurs peuvent en outre, via le budget de mobilité, participer de manière équitable à la gestion du comportement des pendulaires et mieux comprendre les données d’émission.

Judith Häberli partage sa vie avec le cofondateur de l’entreprise. Le couple a trois enfants âgés entre 4 et 9 ans. Les conditions pour concilier relations privées et professionnelles sont simples, selon l’entrepreneuse. «Il faut une bonne concertation et une bonne dose de confiance.» Les parents de Judith Häberli étaient enseignants. Grâce à eux, elle a vécu «une enfance heureuse et stimulante. A la maison, on jouait et on discutait beaucoup. il n’y avait pas de télévision. C’est peut-être justement la raison pour laquelle j’ai décidé de faire des études d’art dramatique après l’école», dit-elle en souriant. Elle s’est ensuite lancée dans des études en économie politique à l’Université de Zurich. Aujourd’hui, elle est également active auprès de l’Université de Saint-Gall en tant que conseillère à l’Institut de la mobilité.

 


Michael Halbherr, 57 ans
Président et CEO par intérim d’ABB E-mobility, Zurich

<p>Michael Halbherr construit des chargeurs pour voitures électriques chez ABB E-mobility.</p>

Michael Halbherr construit des chargeurs pour voitures électriques chez ABB E-mobility.

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Au cours de sa carrière, Michael Halbherr a fondé une demi-douzaine de start-up puis les a vendues en réalisant des bénéfices. Malgré cela, il ne veut pas mettre la pédale douce sur le plan professionnel. Il aime se comparer à une voiture de course: «Sa place est sur le circuit et non au garage.» C’est ainsi que, l’année dernière, il a pris les postes de CEO par intérim et de président chez ABB E-mobility, qui développe des systèmes de recharge pour les voitures électriques. Cette ancienne division du géant industriel ABB est désormais une entreprise indépendante. Michael Halbherr est coresponsable de cette transformation. «On cherchait quelqu’un qui puisse transformer une entreprise industrielle en une entreprise technologique», dit-il.

Pas étonnant que le choix se soit porté sur le Zurichois. Il a étudié l’électrotechnique à l’EPFZ et a fait de la recherche au MIT à Boston. En 2000, il a fondé une start-up de logiciels de navigation pour téléphones portables, qu’il a vendue à Nokia en 2006. Il a rejoint l’équipe de direction du groupe finlandais et l’a quitté en 2014 pour fonder d’autres entreprises. Aujourd’hui, il siège aux conseils d’administration de la banque Vontobel et de Zurich Assurance. Son objectif en tant que pilote d’ABB E-mobility est clair: «Nous voulons construire des infrastructures qui rendent la voiture électrique moins chère que la voiture à combustion.» Pour lui, c’est aussi une mission personnelle: «Les trente dernières années ont été formidables pour moi. Il est temps d’apporter quelque chose en retour à la société.»

 


Simon Hecker, 31 ans
Nouveau Fondateur et CEO d’Aegis Rider, Zurich

<p>Simon Hecker améliore la protection des motocyclistes grâce à la réalité augmentée.</p>

Simon Hecker améliore la protection des motocyclistes grâce à la réalité augmentée.

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En motard passionné, Simon Hecker est surtout dérangé par une chose: le fait que les nouveaux systèmes de sécurité pour les voitures ne soient souvent appliqués aux deux-roues que dix à quinze ans plus tard. «La conduite d’une moto est bien plus dangereuse que celle d’une voiture, c’est pourquoi les choses devraient aller beaucoup plus vite», affirme ce natif de Cologne. Il a donc fondé Aegis Rider en 2020. Le spin-off de l’EPFZ développe un système de sécurité intégré au casque qui projette des informations dans le champ de vision du pilote au moyen de la réalité augmentée. Les nids-de-poule dangereux, les virages ou les situations délicates avec des voitures peuvent ainsi être identifiés à temps. Les yeux peuvent rester fixés sur la route sans se détourner vers un écran au guidon, ce qui augmente la sécurité. L’ingénieur s’est intéressé très tôt à la circulation routière. Pour sa thèse de doctorat, il a fait des recherches sur les véhicules à conduite autonome avec le constructeur Toyota. Auparavant, Simon Hecker a étudié l’ingénierie informatique à Vancouver, au Canada, et a obtenu un diplôme d’électrotechnique à l’EPFZ. Sa vision, c’est que, grâce à une meilleure technique de sécurité, les deux-roues doivent continuer à faire partie de la mobilité globale, sans être supplantés par des voitures ultramodernes à conduite autonome.

 


Adam Klaptocz, 40 ans
Nouveau Cofondateur et CEO de RigiTech,Lausanne

<p>Adam Klaptocz assure le transport de marchandises avec ses drones.</p>

Adam Klaptocz assure le transport de marchandises avec ses drones.

© DR

Au-dessus du lac Léman, on aperçoit parfois d’étranges objets volants qui se révèlent être des drones. Ces petites machines à hélices transportent des échantillons médicaux de Genève à Coppet. Les drones sont produits par RigiTech, à Lausanne. Forte de 25 personnes, cette start-up âgée de 5 ans s’est spécialisée dans le transport de marchandises avec ces nouveaux engins volants. Elle construit les machines, les équipe d’un logiciel et s’occupe également de l’homologation. CEO et cofondateur, Adam Klaptocz a déjà gagné des clients dans le monde entier. Ainsi, le service de livraison par drone américain Spright en utilise quelques-uns. Adam Klaptocz prédit un grand avenir à cette nouvelle forme de transport de marchandises. «Nous voulons devenir l’Airbus de l’industrie des drones», affirme celui qui a quitté le Canada pour Lausanne afin d’étudier à l’EPFL. De grands groupes comme Amazon ou Alphabet (maison mère de Google) construisent aussi des flottes de drones. Mais Adam Klaptocz ne considère pas ces géants comme une menace pour RigiTech. «Nous proposons une offre complètement différente. Nos concurrents sont l’avion, le camion ou le train. Nous devons maintenant faire connaître au marché cette nouvelle possibilité de transport.»

 


Tanja Koch, 29 ans
Nouveau CCO d’Amplo/Sales d’EthonAI, Zurich

<p>«Ce qui est bien dans le monde des start-up, c’est qu’on peut apprendre tellement de choses», relève Tanja Koch.</p>

«Ce qui est bien dans le monde des start-up, c’est qu’on peut apprendre tellement de choses», relève Tanja Koch.

© DR

Ingénieure en mécanique diplômée, Tanja Koch a fondé la start-up Amplo avec deux collègues. Elle y occupait le poste de CCO lorsque la firme a été dissoute en 2020. L’entreprise voulait proposer des solutions informatiques pour l’entretien des stations de recharge pour voitures électriques. Mais le marché n’était pas encore prêt pour cette idée de business. «Les fournisseurs de stations de recharge électrique se focalisent actuellement encore sur le développement de leurs infrastructures», rapporte Tanja Koch. C’est pourquoi la Zurichoise a décidé de passer à la start-up suivante: EthonAI. Cette jeune entreprise zurichoise numérise la gestion de la qualité pour les entreprises de production. La vingtenaire y soutient l’équipe de vente. «Ce qu’il y a de bien dans le monde des start-up, c’est qu’on peut faire tellement de choses et apprendre si facilement», déclare Tanja Koch. Celle-ci est aussi engagée bénévolement et administratrice auprès du réseau WeShapeTech pour les femmes passionnées de technologie.

 


Mikhail Kokorich, 46 ans
Nouveau Cofondateur et CEO de Destinus, Payerne (VD)

Mikhail Kokorich

Mikhail Kokorich développe des avions supersoniques fonctionnant à l’hydrogène.

© Suse Heinz pour "BILANZ"

Mikhail Kokorich a commencé à étudier la physique à l’âge de 16 ans. A 19 ans, il a fondé sa première entreprise. Aujourd’hui, le physicien russe compte déjà à son palmarès plus de sept postes de CEO et de fondateur. Basée à Payerne (VD), sa dernière entreprise porte le nom de Destinus. Mikhail Kokorich y développe depuis 2021 des avions supersoniques fonctionnant à l’hydrogène. Ses hybrides entre avion et fusée doivent pouvoir atteindre l’Australie en 90 minutes à une vitesse 15 fois supérieure à celle du son. 

Mikhail Kokorich a grandi en Sibérie, près de la frontière mongole. Sans eau courante, ni sanitaires, sa maison hébergeait aussi les moutons. Le Russe est né avec un don pour les mathématiques, la physique et la chimie. Très rapidement, il a gagné des prix. Puis il a fréquenté un internat pour surdoués à Novossibirsk, en Sibérie occidentale.

Sa carrière d’entrepreneur a débuté alors qu’il n’avait pas encore 20 ans. Mikhail Kokorich a été fournisseur d’explosifs pour les entreprises minières et de construction. Il a également fournit des réactifs chimiques pour le traitement du bois. A cette époque, il employait une équipe de 10 000 personnes. Avec son activité, il a réussit à générer un chiffre d’affaires de plus de 1 milliard de dollars. 

Il a très vite soutenu financièrement l’opposition russe, en particulier le mouvement Open Russia de Khodorkovski. La réponse des autorités ne s’est pas fait attendre. Le gouvernement russe a réagi avec hostilité en accusant sa première entreprise d’irrégularités financières. Mikhail Kokorich a dû fermer boutique.

Le physicien a alors émigré aux Etats-Unis et s’est tourné vers sa véritable passion: la recherche spatiale. En 2010, il a fondé sa première entreprise spatiale privée. Les années ont passé. Quelques entreprises et déménagements plus tard, Mikhail Kokorich a atterri en Suisse. Avec sa société Destinus, il veut maintenant révolutionner l’espace.

 


Léa Miggiano, 28 ans
Nouveau Cofondatrice de Carvolution, Bannwil (BE)

<p>Léa Miggiano est la cofondatrice et le visage médiatique de Carvolution.</p>

Léa Miggiano est la cofondatrice et le visage médiatique de Carvolution.

© DR

Cofondatrice de Carvolution, Léa Miggiano en est aussi le visage. Cette personnalité médiatique fait beaucoup pour la hausse des ventes d’abonnements. La vingtenaire est cheffe du marketing auprès du pionnier suisse de l’abonnement automobile, c’est-à-dire un contrat de location permanente qui couvre tous les frais, sauf l’électricité et le carburant, pour un prix mensuel fixe. Contrairement à divers concurrents, Carvolution a bâti et financé elle-même sa flotte de voitures. L’entreprise emploie désormais 80 personnes. Selon une étude de la société de conseil HPP, la start-up est considérée comme le premier fournisseur suisse d’abonnements. Carvolution a récolté 52 millions de francs de capital-risque. Parmi les investisseurs figurent l’assureur La Mobilière, une filiale numérique de Ringier, ou les deux entrepreneurs Francisco Fernandez et Daniel Aegerter. L’ancien CEO d’Amag Morten Hannesbo siège au conseil d’administration. Et Carvolution vient de s’assurer 24 millions de capital supplémentaires. Tout est en place pour une nouvelle étape de croissance.

 


Sergio Studer, 33 ans
Nouveau Cofondateur de Carify, Härkingen (SO)

Sergio Studer 

Avec la plateforme de mise en relation Carify, Sergio Studer exploite une sorte d’Airbnb pour les voitures.

© DR

Le fournisseur d’abonnements automobiles Carify ne fonctionne pas comme son concurrent Carvolution mais plutôt comme Airbnb. Au lieu d’exploiter elle-même une flotte de véhicules, l’entreprise met à disposition des voitures qui se trouvent chez des garagistes, des sociétés de leasing ou d’autres propriétaires commerciaux. Diplômé de l’Université de Saint-Gall, Sergio Studer et le cofondateur Raffael Fiechter ont créé des outils pour commercialiser les voitures numériquement, par abonnement. Ce modèle commercial s’appelle «asset light». Carify se qualifie régulièrement de numéro un sur le marché suisse, à partir de comparaisons avec d’autres fournisseurs, y compris Carvolution, établies sur son propre site web.

Sergio Studer considère que Carify est «de loin la plus grande plateforme de Suisse avec plus de 1000 véhicules disponibles en moyenne». Par ailleurs, des constructeurs comme Porsche ou BMW utilisent la technique de Carify pour leurs propres offres d’abonnement. La société a pour président Joachim Schoss, le fondateur de Scout24. Le comité consultatif a comme membres l’ex-star de Tesla Jochen Rudat et Toni Piëch, fils du défunt magnat autrichien Ferdinand Piëch. Toni Piëch est en outre actionnaire, tout comme la compagnie d’assurances Zurich. Détenant toujours plus de trois quarts du capital, Sergio Studer et Raffael Fiechter veulent franchir le seuil de la rentabilité à la fin de l’année.

 


Bernhard Winter, 29 ans
Nouveau Cofondateur et CEO de Scewo, Winterthour

Bernhard Winter

Bernhard Winter bouleverse le secteur avec des fauteuils roulants qui montent les escaliers.

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Pendant ses études de génie mécanique à l’EPFZ, Bernhard Winter a eu l’idée d’un fauteuil roulant à deux roues, auto-équilibré et capable de monter des escaliers. «Pour les piétons, il est évident de visiter des lieux spontanément et sans aide. Nous voulions offrir cette possibilité aux personnes en fauteuil roulant pour leur donner accès à des endroits où elles ne sont encore jamais allées», explique-t-il. Ce projet d’étudiants a donné naissance en 2017 à la start-up Scewo. La société créée à Winterthour avec les cofondateurs Thomas Gemperle et Pascal Buholzer bouleverse depuis lors le marché. Plus d’une centaine de fauteuils roulants électriques capables de monter des escaliers, appelés Scewo BRO, sont déjà commercialisés dans l’espace Allemagne--Autriche-Suisse. 

Bernhard Winter est fier d’avoir fondé une entreprise qui poursuit un but utile et d’avoir réussi, avec son équipe, à conserver en interne l’ensemble de la création de valeur, du développement au service, en passant par la distribution. L’entreprise d’une cinquantaine de collaborateurs se trouve en phase de forte croissance. «Nous sommes très bien représentés sur le marché allemand. Nous nous étendons maintenant en Autriche, aux Pays-Bas et commençons les activités en France.» Ensuite, l’expansion devrait passer par les Etats-Unis, où la demande est déjà importante. Bernhard Winter se montre confiant: «Mon objectif est de continuer à grandir avec Scewo et d’être perçu comme le meilleur employeur de Suisse.»

 


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