Andy Fitze, 55 ans
Cofondateur de SwissCognitive, Zurich

Andy Fitze

Andy Fitze observe et analyse ce qui se passe sur les marchés mondiaux de l’IA.

© DR

Stratège en numérisation, Andy Fitze aime faire de la voile sur glace dans l’Arctique. Traverser la nuit polaire à bord d’un voilier à 120 km/h lui insuffle une énergie qu’il met au service de son entreprise SwissCognitive. La société est un réseau mondial d’investisseurs, d’entreprises, d’universités, d’organisations et de start-up. L’objectif est de permettre un échange d’expériences ouvert et pertinent pour les entreprises sur l’impact, les opportunités, les risques et le développement de l’intelligence artificielle.

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Pour ce faire, SwissCognitive analyse quotidiennement ce qui se passe sur les marchés mondiaux de l’IA. Les connaissances ainsi acquises constituent la base d’une approche agnostique de la transmission des connaissances, très appréciée dans le secteur.

Andy Fitze a fondé le réseau en 2016 avec l’experte en IA Dalith Steiger. Il compare l’évolution de l’IA à un concert de Bruce Springsteen. Grâce à ChatGPT, l’IA est devenue présentable. «Mais l’IA générative n’est pour ainsi dire que la première partie, la musique géniale du concert principal est encore à venir», promet Andy Fitze. Selon lui, SwissCognitive est en pole position pour aider les entreprises à profiter de ces nouvelles possibilités.

 


Vanessa Foser, 31 ans
Nouveau Cofondatrice, administratrice et directrice de la clientèle d’entreprise chez AI Business School, Freienbach (SZ)

<p>Vanessa Foser rapproche les entreprises des applications d’IA et réduit ainsi leurs coûts.</p>

Vanessa Foser rapproche les entreprises des applications d’IA et réduit ainsi leurs coûts.

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Tout le monde parle de ChatGPT et d’applications comparables d’intelligence artificielle. Il s’agit de ce que l’on appelle l’IA générative. Mais rares sont ceux qui se doutent qu’ils pourraient déjà utiliser de tels outils de manière routinière pour augmenter leur productivité. Vanessa Foser a cofondé en 2018 une entreprise qui aide à passer à la vitesse supérieure. Forte de 30 postes à plein temps, la société s’appelle AI Business School. L’effectif travaille avec de grands partenaires de l’industrie, de la logistique, avec des assurances et des fournisseurs d’énergie.

Un exemple dans le marketing. Celui qui veut réaliser une vidéo publicitaire n’a plus besoin de dépenser des milliers de francs pour une équipe de tournage. Il peut désormais le faire seul, rapidement et virtuellement avec un programme d’IA. L’opération coûte beaucoup moins cher tout en présentant un rendu professionnel.

Après avoir grandi au Liechtenstein, Vanessa Foser a étudié la finance à l’Université de Saint-Gall. Elle est administratrice de l’entreprise AI Business School. En tant que responsable de la clientèle d’entreprise, elle gère plusieurs projets. Mais la trentenaire ne cache pas les côtés sombres de telles utilisations. Les résultats générés par l’IA devraient être vérifiés par des humains pour s’assurer de leur exactitude, souligne-t-elle. Les considérations éthiques ne doivent pas être laissées aux algorithmes. Et l’utilisation des données par l’IA devrait être réglementée afin d’instaurer la confiance et la transparence. Vanessa Foser pense que la productivité gagnée grâce aux programmes génératifs est telle qu’elle concernera toutes les entreprises.

 


Alexander Ilic, 42 ans
Cofondateur de Dacuda, cofondateur et directeur de l’AI Center à l’EPFZ

Alexander Ilic

Alexander Ilic est aussi performant comme entrepreneur numérique qu’en tant que chercheur et inventeur. 

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Le monde de l’IA connaît un énorme boom depuis 2022. Ce n’est pas une surprise pour Alexander Ilic. L’année dernière, il indiquait dans l’édition précédente de ce hors-série: «L’intelligence artificielle, à l’instar d’internet et du smartphone, marquera la société de son empreinte.» Il est le cofondateur de l’AI Center de l’EPFZ, un centre précurseur de recherche en IA. Il se concentre sur le lien entre la recherche et l’entrepreneuriat. Lui-même se consacre aussi activement à la recherche et à l’innovation. Son nom figure sur 97 brevets et plus de 50 publications scientifiques. Ce qui l’anime, c’est la volonté de continuer à développer l’écosystème des start-up en Suisse et dans le monde. «J’ai remarqué que de nombreuses start-up IA, qui sont technologiquement bonnes, ont souvent du mal à aborder la question du financement», observe-t-il. D’où le lancement de son dernier projet, S2S Ventures, la première société de capital-risque pour les étudiants. Ici, ces derniers se glissent dans le rôle d’investisseurs et gèrent de l’argent réel que l’organisation a reçu de la part d’entrepreneurs et de personnes soutenant l’écosystème des start-up. Ils apprennent ainsi comment fonctionne le capital-risque, soit l’aspect financier de la création d’entreprise. «Pour moi, la priorité est toujours de savoir comment aider les jeunes talents à changer durablement la société et l’économie, grâce à la technologie et aux valeurs éthiques fondamentales», souligne Alexander Ilic.

Après des études d’informatique à l’Université technique de Munich, le quadragénaire a rejoint le prestigieux MIT de Boston, où il a reçu le prix interne MIT Sloan Peer Recognition. Après son habilitation à diriger des recherches obtenue à l’Université de Saint-Gall, il a révélé ses talents d’entrepreneur et a fondé plusieurs start-up. La plus connue d’entre elles est Dacuda, qui a développé un programme de vision assistée par ordinateur. La société a été vendue avec succès à Magic Leap en 2017. En tant que président du Steering Committee Talent Kick et conseiller au sein de l’ETH (EPFZ) Entrepreneur Club, il soutient également des start-up en tant que conseiller et investisseur. Parmi ses poulains, la jeune entreprise Vay, vendue en 2021 au géant du fitness Nautilus pour 27 millions de francs. Alexander Ilic a été élu deux fois «Entrepreneur de l’année» et a remporté plusieurs prix d’entrepreneur, dont le Swiss Economic Award.

 


Jan Kerschgens, 43 ans
Directeur du CIS à l’EPFL, Lausanne

 Jan Kerschgens

«Nous devrions accueillir les nouvelles technologies de la manière la plus libérale possible», estime Jan Kerschgens.

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En tant que directeur du Centre des systèmes intelligents (CIS) de l’EPFL, Jan Kerschgens s’engage quotidiennement pour que la recherche dans les domaines de l’intelligence artificielle et de la robotique sorte de sa tour d’ivoire. Selon lui, le boom actuel de l’IA est une opportunité à ne pas manquer et montrer au public ce qu’il se passe. «Nous devrions accueillir les nouvelles technologies de la manière la plus libérale possible et contrer les peurs générées par ces progrès», souligne Jan Kerschgens.

Avec le CIS, dont il est le directeur depuis fin 2019, Jan Kerschgens contribue à ce que des applications d’IA puissent continuer à être développées en Suisse et implémentées dans des produits inédits. Selon l’expert, il est crucial pour la place économique helvétique de créer le plus rapidement possible un cadre législatif pour l’IA. L’UE a déjà mis en place un cadre réglementaire avec l’AI Act, qui doit entrer en vigueur début 2024. Or, notre pays a également besoin de sécurité juridique pour la recherche et l’économie. «En tant que Suisses, nous devons continuer à tenir la barre. Nous disposons des compétences et notre Etat est digne de confiance. Mais nous n’avons pas trois ans devant nous.»

Pour Jan Kerschgens, il est clair que «toute technologie peut avoir un impact positif si elle est réglementée de manière judicieuse». En tant que directeur du CIS et conférencier trilingue, il est un bâtisseur de ponts entre la recherche, l’économie et la société.

 


Caitlin Kraft-Buchman, 57 ans
Nouveau Fondatrice et CEO d’A+ Alliance, Genève

<p>Caitlin Kraft-Buchman lutte contre les IA discriminatoires et racistes.</p>
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Caitlin Kraft-Buchman lutte contre les IA discriminatoires et racistes.

© DR

Caitlin Kraft-Buchman se tient au carrefour entre les nouvelles technologies, l’égalité des genres et les exigences démocratiques. En tant que cofondatrice d’A+ Alliance for Inclusive Algorithms, elle concentre ses efforts sur l’éducation, ainsi que sur les technologies et outils appropriés pour éliminer les discriminations. En effet, l’IA peut se conduire de manière discriminatoire. Ainsi, une expérience a été rendue publique avec un outil de recrutement d’Amazon, qui a été entraîné à trier des milliers de CV. Les candidatures féminines se retrouvaient systématiquement tout en bas de la pile. L’algorithme, qui utilisait l’effectif actuel comme référence, ne sélectionnait que les hommes blancs qui avaient fait des études d’ingénieur. Un autre exemple est la carte de crédit «sexiste» d’Apple/Goldman Sachs. L’algorithme accordait aux femmes une limite de crédit inférieure à celle des hommes, bien que le sexe des clients ne soit pas identifié. 

«De telles perceptions stéréotypées ne peuvent guère être réparées rétroactivement, car une machine ne peut pas désapprendre ce qu’elle a emmagasiné», rapporte Caitlin Kraft-Buchman. Selon l’experte, supprimer certains renseignements ne suffit pas. Il est également important d’ajouter de nombreuses informations plus ciblées. Une étape importante est donc la boîte à outils AI & Equality Human Rights, qui doit aider à lutter contre les préjugés et la discrimination. La société propose une solution d’apprentissage inter-active, des carnets de codage et un forum pour les universités. Le matériel est destiné aux entreprises qui souhaitent se pencher sur les données dans un cadre éthique et dans le souci des droits de l’homme.

 


Andrea Latino, 32 ans
Nouveau Digital Lead (Innovation Growth Hacker) au Nestlé R&D Accelerator, Lausanne

Andrea Latino

Andrea Latino rend Nestlé plus productive grâce à l’IA.

© DR

Comment l’IA peut-elle être utilisée de manière productive dans une multinationale de l’alimentation? Andrea Latino est un expert en la matière auprès du Nestlé R&D Accelerator. La technologie apporte un grand soutien dans l’évaluation des besoins du marché et des chances de vente de nouveaux produits. Andrea Latino n’est pas seulement responsable de l’application de l’IA dans les expériences numériques, il coordonne également d’autres experts de Nestlé dans ce domaine à travers le monde. Ce jeune homme s’est déjà bâti une certaine renommée au-delà de la multinationale. Le World Economic Forum l’a invité à sa réunion d’élite à Davos en 2022 en tant que membre des 50 Global Shapers de cette édition et le célèbre magazine économique Forbes l’a déjà classé parmi les «talents de moins de 30 ans» en 2020. Le réseau AI SwissCognitive lui a récemment décerné le titre de «Leader in AI». 

Andrea Latino a montré très tôt ses dons pour l’informatique. Tout petit déjà, il assemblait des ordinateurs. Pour un expert en technologie, son parcours est inhabituel. Il a d’abord étudié la politique et travaillé pour le gouvernement de son pays d’origine, l’Italie. S’il a finalement opté pour la technologie, c’est en raison de la crise de la dette publique en Italie, qui a presque conduit ses parents à la faillite. «Je devais trouver un moyen de financer mes études et j’étais ambitieux», se rappelle Andrea Latino aujourd’hui. Après plusieurs petits boulots, il a alors réalisé le potentiel de ses formidables compétences numériques.

 


Paula Reichenberg, 43 ans
Nouveau Fondatrice, CEO et présidente de Neur.on, Fribourg

<p>Paula Reichenberg simplifie la vie des avocats grâce à son logiciel.</p>

Paula Reichenberg simplifie la vie des avocats grâce à son logiciel.

© Alain Wicht

L’IA menace de supplanter la créativité humaine et de la rendre finalement superflue, entraînant des pertes d’emplois dans les entreprises. Au bout du compte, ce sont surtout des géants comme Google et consorts qui en profiteront, selon une crainte largement répandue. Avec l’entreprise Neur.on qu’elle a fondée et qu’elle dirige, Paula Reichenberg démontre que le développement de l’IA peut ouvrir des champs tout à fait différents. Son logiciel de traduction basé sur l’IA est adapté à la pratique juridique suisse. Paula Reichenberg a elle-même été avocate dans un grand cabinet zurichois, où elle a connu les semaines de 80 heures habituelles dans cette profession.

Dans son emploi de l’époque, elle a identifié le potentiel d’un logiciel qui pourrait faciliter la tâche dans son domaine s’il était adapté aux besoins très spécifiques des cabinets d’avocats suisses. Une spécificité que les groupes mondiaux ne fournissent pas avec leurs produits standard. Paula Reichenberg a suivi pendant environ seize ans le développement technologique. Son logiciel est le résultat d’un patient processus de recherche, d’apprentissage, de recherche et de collecte de données. Les atouts de son produit vont au-delà des solutions sur mesure pour les besoins particuliers de sa clientèle. Le conseil de Paula Reichenberg et de son équipe est également central. Sa propre expérience lui permet de savoir ce dont ses clients ont besoin. Grâce à cette compréhension des processus, à sa flexibilité et à sa créativité, elle dispose d’un avantage notoire sur ses concurrents étrangers et sur les groupes technologiques mondiaux.

 


Penny Schiffer, 51 ans
Nouveau Cofondatrice de Raized.ai, Zurich

Penny Schiffer

Penny Schiffer facilite la vie aux bailleurs de fonds à la recherche de start-up innovantes.

© DR

Penny Schiffer est la force motrice de Raized.ai, une plateforme en ligne qui permet aux investisseurs de découvrir de nouvelles start-up et de prendre de meilleures décisions d’investissement. L’année dernière, sa solution a été lancée avec succès. Des clients en Europe et aux Etats-Unis utilisent désormais le logiciel. Grâce aux commentaires continus des clients, les utilisateurs bénéficient d’une solution en constante évolution. Il est possible de cibler les créateurs d’entreprises multiples, les firmes créées par des femmes et dans certains domaines thématiques, ce qui profite aux investisseurs stratégiques.

Au cours des six derniers mois, le plus grand défi de Penny Schiffer a été de comprendre l’impact de la technologie ChatGPT sur son entreprise. Cette nouveauté signifie que certaines parties de son logiciel actuel doivent être remplacées par de nouveaux modèles. Pour l’équipe, ce processus représente des montagnes russes émotionnelles, faites d’euphorie et de tristesse.

«D’un côté, nous avons désormais accès à des technologies qui nous permettent de réaliser notre vision plus rapidement et à des coûts nettement inférieurs. Mais, d’un autre côté, cela signifie aussi que nous allons abandonner une partie des développements dès que ChatGPT sera capable de les remplacer. Evidemment, ça fait un peu mal, car nous avons mis beaucoup d’énergie dans la solution actuelle. J’imagine que de nombreuses entreprises technologiques connaissent une situation similaire.»

Au cours des six prochains mois, l’objectif principal de Penny Schiffer est de poursuivre le développement de Raized.ai et de rendre les algorithmes utilisés encore plus équitables. Concrètement, elle veut identifier et corriger les biais afin de surmonter les préjugés à l’égard des femmes.

D’une manière générale, elle plaide pour que la Suisse s’engage encore davantage à promouvoir l’innovation. Il ne faudrait pas se laisser distancer par les pays qui encouragent leurs entreprises par des programmes de soutien public massifs. La stricte séparation de l’économie et de l’Etat pratiquée par Berne est peut-être dépassée, selon Penny Schiffer. «Je pourrais très bien imaginer des incitations fiscales pour les investissements dans les start-up, un soutien aux programmes d’actionnariat salarié et également un soutien direct de l’Etat aux jeunes entreprises.»

 


Philipp Schmid, 45 ans
Responsable Industry 4.0 & Machine Learning au CSEM, région Lucerne

<p>Philipp Schmid développe des solutions numériques pour l’industrie.</p>

Philipp Schmid développe des solutions numériques pour l’industrie.

© DR

A l’avenir, les solutions d’IA joueront un rôle important dans l’industrie. Philipp Schmid en est convaincu. «Après des dérivés des modèles Large-Language (comme ChatGPT), je m’attends à l’apparition de modèles Large-Time-Series pour les installations industrielles. Pour solliciter l’intelligence artificielle, vous n’utiliserez plus des mots trouvés sur internet, mais des données de capteurs, des événements et des données concernant les machines.» Il a commencé son parcours par un apprentissage chez Roche, puis a effectué des études de microtechnique axées sur la robotique et un MAS dans le domaine du management et de la technologie à l’EPFZ. Il a passé un an en Australie en tant que Research Fellow, où il a notamment travaillé sur des sous-marins autonomes pour la Grande Barrière de corail. En 2006, il a rejoint le centre d’innovation CSEM (qui développe des technologies ayant un fort impact sur la société et les transfère vers l’industrie), où il est aujourd’hui responsable du domaine Industry 4.0 & Machine Learning. Parmi ses plus grands succès de l’année dernière, il compte le développement d’un «super-expert numérique» pour l’analyse des pierres précieuses chez Gübelin Gem Labs. Il y a aussi AIWizard, une solution d’IA pour l’analyse thermique en laboratoire utilisée par les appareils Mettler-Toledo. Pendant son temps libre, ce père de trois enfants se consacre à l’aviation, à la planche à voile et à la navigation. Il a notamment traversé l’Atlantique à la voile avec sa femme.

 


Lucas Vandroux, 31 ans
Nouveau Fondateur et CEO de VU Engineering, Zurich

<p>Lucas Vandroux aide les entreprises à numériser leurs processus de qualité visuelle.</p>

Lucas Vandroux aide les entreprises à numériser leurs processus de qualité visuelle.

© Roger Hofstetter

Lorsque l’intelligence artificielle rencontre la vision par ordinateur, cela semble être une combinaison gagnante. C’est ce qu’a pensé Lucas Vandroux. Le Français a développé une solution aux problèmes d’inspection dans l’usine ABB de Shanghai. Un site qu’il a étudié dans le cadre de ses recherches sur la perception visuelle pour les voitures autonomes. C’est ainsi qu’est née VU Engineering. L’entreprise vend une plateforme logicielle qui permet aux fabricants de numériser leurs processus de qualité visuelle. A l’aide de l’IA, la solution apprend ensuite à distinguer les produits défectueux de ceux qui sont parfaits, par exemple parce qu’il y a des restes de copeaux ou que l’espacement n’est pas correct. «Les fabricants doivent être en mesure d’automatiser leurs processus de contrôle les plus complexes et les plus individuels, même sans connaissances en IA», affirme ce jeune homme.

Figurant sur la liste «30 under 30» de Forbes, Lucas Vandroux a pourtant failli connaître l’échec. En raison de la pandémie, l’entreprise a perdu tous ses clients en Chine et dans l’aéronautique. VU Engineering n’a survécu que parce que l’équipe s’est réorientée pour se concentrer sur les services de R&D pour les grandes entreprises technologiques. Aujourd’hui, la société est revenue à son ancien modèle commercial. VU Engineering ne compte que quatre collaborateurs, mais a été rentable dès le premier jour.

 


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