Recevant son homologue qatari à Washington, le secrétaire d'Etat américain a signé un accord établissant une section dédiée aux intérêts américains au sein de l'ambassade du Qatar dans la capitale afghane.
Recevant son homologue qatari à Washington, le secrétaire d'Etat américain a signé un accord établissant une section dédiée aux intérêts américains au sein de l'ambassade du Qatar dans la capitale afghane.
Les Etats-Unis sont "reconnaissants" du "leadership" et du "soutien" du Qatar vis-à-vis de l'Afghanistan, a-t-il souligné, en présence du ministre qatari des Affaires étrangères Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani.
Le Qatar, qui héberge une importante base militaire américaine, a joué un rôle crucial lors de la fin de l'intervention des Etats-Unis en Afghanistan, à la fois en termes diplomatiques mais aussi logistiques pour les opérations d'évacuation.
Environ la moitié des 124'000 évacués, des ressortissants étrangers et des Afghans se disant menacés de représailles des talibans, sont passés par le Qatar.
Les opérations consulaires américaines concernant l'Afghanistan étaient déjà gérées au Qatar depuis l'arrivée au pouvoir des islamistes.
Réouverture de l'ambassade pas envisagée
L'émissaire américain pour l'Afghanistan Thomas West avait indiqué lundi qu'une réouverture de l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul n'était pas à l'étude.
Les Etats-Unis, comme le reste de la communauté internationale, n'ont pas reconnu le gouvernement mis en place par les islamistes qui ont pris le pouvoir mi-août en Afghanistan, en plein retrait des forces américaines qui les avaient combattus pendant vingt ans.
Parmi les exigences américaines, avant d'envisager tout geste diplomatique à l'égard des talibans, figurent le respect des droits humains et notamment des femmes, la lutte contre les "groupes terroristes" et la possibilité, pour les Américains et les Afghans qui ont travaillé avec l'armée américaine et redoutent des représailles, de quitter le pays sans entrave.